samedi 1 mai 2021

La sexualité. San Antonio.

Quelle jubilation de retrouver un San A de 1971 ! Dans ces années là, le lycéen que je fus, après avoir préféré le natif de Saint Chef (Dard Frédéric) à celui du chef lieu du département (Beyle Henri dit Stendhal), en avait pourtant déjà épuisé les charmes que Dubout ou Sam avaient mis en valeur dans leurs dessins.
Mais faire reluire les souvenirs embellit l’âge mur. 
« Le temps m’est venu d’avoir le temps. J’ai trop tellement fait la fine bouche avec lui ! Trop minaudé, trop… temporisé. Il m’intimidait, le monstre, me blasait. Par quel bout l’attraper ? Comment faire couler la rampe sous la main sans se brûler la paume ? »
L'intitulé est sans surprise, alors que l’auteur disparu en 2001 avait été créatif à ce titre : de « Remets ton slip, gondolier » à « Bosphore et fais reluire » parmi 180 appellations contrôlées au Fleuve Noir. L’invitation de la quatrième de couverture mêlant le gras et le grave était appétissante : 
« Et puisque notre destin commun est de finir dans un trou, fasse le ciel qu’il ait du poil autour ! »
Je croyais me dépayser, revenir à des années truculentes, alors qu’il est question d’une épidémie … d’impuissance qui s’abat sur les puissants de l’Europe : Mac Heuflask,  Van Danlesvoyl, Von Dârtischau ou le signor Qualebellacoda. 
« Fiasco général chez les glands de ce monde ! Sonnerie aux molles pour Popaul, Nestor et les autres ! » 
Le commissaire mandaté par le Z.O.B. (Zoological Operation for Beatitude) va résoudre  les problèmes avec l’aide de Béru et de sa gravosse.
Si je regrette les excès du politiquement correct, les appréciations concernant les homosexuels m’ont parues datées, mais on ne peut pas dire qu’il fasse de la « grossophobie » pour tâter des critères de la police des polices (de caractère).
Je me suis un peu lassé avant d’arriver à la 345 ° page, ayant pourtant retrouvé sa fluviatile plume, ses adresses originales au lecteur, voire comment se tirer de situations très compromises. Si son inventivité langagière atteint des sommets dans l’énumération des positions amoureuses et bien que « L'lâche censeur pourlèche à faux » date de « Béru Béru », il y a ici de quoi renouveler le stock.

1 commentaire:

  1. Bon, c'est très tentant tout ça.
    Je regrette que mon français ne soit pas à la hauteur de cette lecture, malheureusement, et je crains que les dictionnaires que je possède ne me fournissent pas les définitions que je serais obligée de chercher... très souvent, mettons.
    Mais je regrette infiniment de ne pas posséder cette culture. C'est une lacune considérable.
    Tout de même... peut-être que les personnes de mon sexe (et de ma condition ?) ne sont pas censées avoir les clefs de cette lecture ? On ne sait jamais.

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