mercredi 5 mai 2021

Arras

Après avoir rendu les clés à notre hôte airBNB,
nous roulons  vers Arras distante d’à peine 16 km de Lens.
C’est la patrie de Robespierre et de Guy Mollet qui en fut le maire en 1945. 
« Avec l’ami Bidasse,
On n’se quitte jamais,
Attendu qu’on est,
Tous deux natifs d’Arras
Chef-lieu du Pas-d’Calais ».
 
Nous arrivons vers 10 h et parvenons sans difficulté à garer la voiture près de la jolie maison des « poids publics » pour la modique somme de 2 € 20 les 5 heures (zone verte).
Nous sommes très proches des fameuses places que nous apercevons par une rue perpendiculaire.

Pour trouver l’Office du tourisme  nous traversons la place minérale, magnifique. 
Comme Lens, Arras a subit des bombardements importants mais la ville fut plus vite reconstruite, car contrairement à sa voisine, l’urbanisme fut réinstauré à l’identique.
La place principale, place des héros, est bordée de maisons tunnels à deux étages et la largeur de chacune se mesure à deux fenêtres, pas plus, en façade.
De style baroque nordique avec pignons à consoles, elles se serrent les unes contre les autres,  au- dessus d’arcades bien protégées du soleil ou des intempéries.
L’unité est renforcée par les matériaux communs, pierres, ardoises et briques.
Aucune enseigne ne défigure la place, elles sont discrètes et camouflées sous les arches, ce qui explique pourquoi nous tournons un bon moment autour de l’office du tourisme avant d'en trouver l’entrée, nichée au rez-de-chaussée du Beffroi.
Comme nous l’avons déjà éprouvé, la personne qui nous accueille se montre d’une grande efficacité. Nous retenons un horaire pour accéder en haut du monument, car l’espace et l’ascenseur sont limités en nombre de personnes en raison de la COVID.
Un autre employé nous fournit en attendant un itinéraire fléché complété par un livret, il nous suffit de suivre le marquage  de pastilles numérotées métalliques au sol.
L’itinéraire nous mène d’abord en l’église Saint Jean Baptiste à l’opposé du Beffroi de l’autre côté de la place.
Elle doit sa notoriété à la présence de « la descente de croix » de Rubens, dont les explications placardées sur un pilier nous aident à mieux regarder et comprendre l’œuvre.
Puis nous nous rapprochons des maisons de la rue de la taillerie, la maison des trois rois, la maison du drap, 
et plus loin, la plus ancienne d’Arras ( XV°), la maison des trois luppars ( léopards). Dans le temps, les maisons ne portaient pas de numéro pour les identifier, l’usage voulait qu’elles soient désignées par des noms.
Nous poursuivons vers le Mont de Piété puis passons devant la Cathédrale de style baroque,
dressée en haut d’un escalier qui vise à impressionner l’humble pèlerin en route vers Saint Jacques de Compostelle.
Notre cheminement nous dirige  vers l’hôtel de Guise derrière sa lourde porte, laissant deviner une disposition identique aux hôtels particuliers parisiens du XVII° et XVIII°siècles.
Enfin nous terminons le circuit par les bâtiments de l’Abbaye transformés en médiathèque / bibliothèque. Il est juste l’heure de retourner au beffroi.
Là, un jeune homme nous prend en main et nous guide vers le sous-sol pour prendre l’ascenseur. Nous patientons, au milieu des vestiges d’un magasin de serrurier avec ses  soufflets et ses outils conservés en l’état, à la place qu’il occupait. Lorsque les précédents touristes redescendent, nous montons seuls dans la cabine pendant 50 mètres puis il nous faut gravir un escalier métallique en colimaçon, à déconseiller aux gens sujets au vertige, pour atteindre l’étage de l’horloge.
Et là,  nous sommes les rois du monde ! Seuls à dominer la ville à 360°, entre ciel et terre !
Nous utilisons les tables d’orientation bien faites et resituons avec plaisir les monuments vus d’en bas lors de notre promenade.
Nous respectons le temps qui nous a été imparti (10 minutes vite passées) sachant que d’autres attendent leur tour
.
Nous interrompons nos visites pour déjeuner place des héros, aux « trois fûts »  où nous mangeons local : moules frites  pour moi, Guy tente  un potjevleesch.
C’est une terrine constituée de plusieurs viandes, lapin, poulet et porc et cuite dans un pot. Une bonne bière fraiche s’accorde à merveille à cette nourriture copieuse suivie par une glace et un café. Face à nous, en décor pendant notre repas, nous profitons pleinement de la vue sur le beffroi qui abrite l’hôtel de ville.
Nous manquons de temps pour le visiter, nous n’aurons pu qu’apercevoir ce matin deux immenses marionnettes destinées au carnaval. Nous renonçons  aussi au détour par les Boves, ces carrières de pierre creusées sous la ville et utilisées comme abri pendant la seconde guerre mondiale.


1 commentaire:

  1. Superbe visite, un régal d'un bout à l'autre, y compris avec les photos de la nourriture. Les maisons... font rêver, et je retiens bien que dans le temps...AVANT LA CHUTE, les maisons avaient des noms et pas des numéros. A méditer pendant une demi heure au moins avant de bien commencer sa journée très occupée.
    Merci !

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