mercredi 12 mai 2021

Amiens # 1

Nous faisons le crochet pour découvrir la citadelle de Vauban à Arras,
malgré une température qui atteint les 35° à l’ombre lorsque nous montons dans la voiture.
Nous nous trouvons dans un vaste casernement bien ordonné en carré, encadrant une petite chapelle qui fut  désacralisée puis rendue au culte et dédiée aux soldats morts de 14-18.
Nous vaquons seuls sur l’esplanade, et il fait vraiment chaud…Aussi nous apprécions de reprendre la voiture en poussant la climatisation bienfaisante.
La route vers AMIENS traverse l’Artois, jalonnée encore de cimetières de toutes tailles près d’Arras. Dans la campagne, nous nous détournons pour observer un grand rassemblement d’engins agricoles tout neufs, ces d’énormes moissonneuses font fumer la terre dans la démonstration de leurs capacités.
Les clochers des églises dans les villages traversés portent fièrement le coq français de préférence à la vierge ou tout autre saint.
Nous laissons derrière nous le Pas de Calais pour pénétrer dans la Somme. Le thermomètre de la voiture affiche 41°. L’entrée dans la ville d’Amiens, n’est pas très engageante, les abords manquent de soin et de goût…
Nous visons l’Office du tourisme, il gite en plein centre près de la cathédrale, dans des quartiers beaucoup plus sympas.
Lorsque que nous sortons de la voiture, à côté de l’évêché, nous avons l’impression d’ouvrir la porte d’un four à chaleur tournante et pourtant  le soleil a disparu.
Nous nous approvisionnons en plans et documents et nous commençons à les consulter sur un banc face au joyau amiénois. Au moment de démarrer le circuit proposé, une tempête de vent chaud se lève sous un ciel menaçant, elle entraîne tout sur son passage et fait voler les tables les chaises et les menus des bars restaurants. La poussière tourbillonne  et nous cingle méchamment, comme lors d’une tempête de sable au désert, elle nous force à nous abriter à l’intérieur du bistrot le plus proche où nous en profitons pour nous réhydrater avec un Perrier et un jus de pomme.
Une fois le calme revenu, prudents,  nous préférons  gagner notre AirB&B rue du grand Vidame. Nous ne rencontrons pas notre hôte, mais nous nous conformons à toutes ses explications transmises par SMS, déjà pour récupérer les clés dans la boite aux lettres grâce à un code puis pour accéder aux draps enfermés dans un des nombreux coffres forts de l’appart, le tout étant de trouver le bon.
Mais ce studio meublé comme une garçonnière nous réserve une belle surprise : une vue unique  par les grandes fenêtres ne laissant aucun espace entre elles, sur la cathédrale, le Beffroi et la Tour Perret, d’autant plus unique que nous nous trouvons au 7ème étage et que les autres immeubles n’excèdent pas les 4 étages. Nous nous installons, faisons le lit, nous reposons avant de partir à pied au centre-ville, plan papier en main :
Nous n’habitons pas très loin de la Maison de la culture. Elle a perdu de sa splendeur et subit les outrages du temps et des pigeons. Elle apparait abandonnée sans programmation de spectacles récents (que nous imputons aux effets de la Covid) continuant de glisser dans sa dégradation amorcée.Tout près se trouve le Coliseum dont le nom évoque une ruine romaine mais désigne ici un centre sportif.Nous traversons la grande artère qui nous sépare du centre.
Nous nous approchons du Beffroi, beaucoup plus joli de notre appartement car de près, il se  montre trapu presque disgracieux sur une base carrée sans intérêt.
Puis nous nous dirigeons tranquillement vers la place du Don et les quais, dans une rue bordée d’universités, quand en chemin nous croisons un groupe féminin  bruyant et bon enfant qui enterre la vie de fille de l’une d’entre elle, grossièrement maquillée portant couche sur ses collants  et nez en forme de sexe masculin. Elles chantent, crient,  apostrophent gentiment les passants et entrent chez les quelques commerçants de la rue.
C’est en cette compagnie que nous atteignons le quai Belu pourvu de nombreux  petits restaurants au bord de l’eau.
Nous en choisissons un : marmite de poissons ou salade César, un verre de vin, rosé ou blanc, plus une petite douceur : crème brûlée ou fraises Melba.Nous sortons de table à 21 h, le vent a ramené une température normale mais qui nécessite un petit gilet, aussi nous reportons à demain la projection sons et lumières sur la cathédrale. Nous rentrons à la maison, toujours tout droit. Guy regarde le match de foot OL contre PSG tandis que je me douche  puis observe de loin les lumières sur Notre dame tout en écrivant le résumé de la journée.

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