malgré une
température qui atteint les 35° à l’ombre lorsque nous montons dans la voiture.
Nous nous trouvons dans un vaste casernement bien ordonné en carré, encadrant
une petite chapelle qui fut désacralisée
puis rendue au culte et dédiée aux soldats morts de 14-18. Nous vaquons seuls
sur l’esplanade, et il fait vraiment chaud…Aussi nous
apprécions de reprendre la voiture en poussant la climatisation bienfaisante.
La route vers AMIENS traverse
l’Artois, jalonnée encore de
cimetières de toutes tailles près d’Arras. Dans la campagne, nous nous
détournons pour observer un grand rassemblement d’engins agricoles tout neufs,
ces d’énormes moissonneuses font fumer la terre dans la démonstration de leurs
capacités. Les clochers des églises dans les villages traversés portent
fièrement le coq français de préférence à la vierge ou tout autre saint. Nous
laissons derrière nous le Pas de Calais pour pénétrer dans la Somme. Le
thermomètre de la voiture affiche 41°. L’entrée
dans la ville d’Amiens, n’est pas très engageante, les abords manquent de soin
et de goût… Nous visons l’Office du tourisme, il gite en plein centre près de
la cathédrale, dans des quartiers beaucoup plus sympas.
Lorsque que nous
sortons de la voiture, à côté de l’évêché, nous avons l’impression d’ouvrir la porte d’un four à chaleur tournante
et pourtant le soleil a disparu. Nous nous approvisionnons
en plans et documents et nous commençons à les consulter sur un banc face au
joyau amiénois. Au moment de démarrer le circuit proposé, une tempête de vent
chaud se lève sous un ciel menaçant, elle entraîne tout sur son passage et fait
voler les tables les chaises et les menus des bars restaurants. La poussière
tourbillonne et nous cingle méchamment,
comme lors d’une tempête de sable au désert, elle nous force à nous abriter à
l’intérieur du bistrot le plus proche où nous en profitons pour nous réhydrater
avec un Perrier et un jus de pomme. Une fois le
calme revenu, prudents, nous
préférons gagner notre AirB&B rue du grand Vidame. Nous ne
rencontrons pas notre hôte, mais nous nous conformons à toutes ses explications transmises par SMS,
déjà pour récupérer les clés dans la boite aux lettres grâce à un code puis
pour accéder aux draps enfermés dans un des nombreux coffres forts de l’appart,
le tout étant de trouver le bon. Mais ce studio meublé comme une garçonnière
nous réserve une belle surprise : une vue unique par les grandes fenêtres ne laissant aucun
espace entre elles, sur la cathédrale, le Beffroi et la Tour Perret, d’autant
plus unique que nous nous trouvons au 7ème étage et que les autres
immeubles n’excèdent pas les 4 étages. Nous nous installons, faisons le lit,
nous reposons avant de partir à pied au centre-ville, plan papier en
main :
Nous
n’habitons pas très loin de la Maison de
la culture. Elle a perdu de sa splendeur et subit les outrages du temps et
des pigeons. Elle apparait abandonnée sans programmation de spectacles récents
(que nous imputons aux effets de la Covid) continuant de glisser dans sa dégradation amorcée.Tout près se
trouve le Coliseum dont le nom
évoque une ruine romaine mais désigne ici un centre sportif.Nous
traversons la grande artère qui nous sépare du centre. Nous nous approchons du Beffroi, beaucoup plus joli de notre
appartement car de près, il se montre
trapu presque disgracieux sur une base carrée sans intérêt.Puis nous
nous dirigeons tranquillement vers la place
du Don et les quais, dans une
rue bordée d’universités, quand en chemin nous croisons un groupe féminin bruyant et bon enfant qui enterre la vie de
fille de l’une d’entre elle, grossièrement maquillée portant couche sur ses
collants et nez en forme de sexe
masculin. Elles chantent, crient,
apostrophent gentiment les passants et entrent chez les quelques
commerçants de la rue.C’est en
cette compagnie que nous atteignons le quai
Belu pourvu de nombreux petits
restaurants au bord de l’eau. Nous en choisissons un : marmite de poissons
ou salade César, un verre de vin, rosé ou blanc, plus une petite douceur :
crème brûlée ou fraises Melba.Nous sortons
de table à 21 h, le vent a ramené une température normale mais qui nécessite un
petit gilet, aussi nous reportons à demain la projection sons et lumières sur
la cathédrale. Nous rentrons à la maison, toujours tout droit. Guy regarde le
match de foot OL contre PSG tandis que je me douche puis observe de loin les lumières sur Notre
dame tout en écrivant le résumé de la journée.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire