Mais ce beau temps est de courte durée et après avoir fait plusieurs faux départs, nous prenons la route pour Stresa sous la grisaille.
Un peu au hasard car les panneaux d’indication sont loin d’être tyranniques, nous parvenons à l’embarcadère Lido di Carciano, près du téléphérique de Stresa-Mottarone et trouvons facilement une place sur le petit parking.
La somme de 11 € engloutie par le parcmètre nous donne le droit de stationner jusqu’à 16h 30 (il est environ 10h 30). Dès la sortie de voiture, nous sommes pris en main par un marinier du service public qui moyennant 10 € par personne (pour l’isola superiore dei Pescatori + l’isola Bella) rabat, encaisse renseigne et pilote la petite embarcation de la compagnie MS (avec une ancre entre les 2 lettres) remplie en peu de temps. Il répète de façon robotique qu’un service est prévu toutes les heures et de bien vérifier la présence des lettre MS avant de remonter dans le bateau.
Nous
abordons l’Isola dei Pescatori au
bout de 5 minutes de navigation ; c’est l’île des restaurants.
Sa
basilique saint Victor accueille à l’intérieur quatre bustes d’évêques, dont un
Borromeo (repérable à son absence de barbe), recouverts d’argent et d’or.A proximité, un petit musée modeste et gratuit a été aménagé par un musicien pour témoigner de la vie des pêcheurs et expose des filets mousseux de différentes couleurs, des outils et des modèles réduits de bateaux.
Nous
déjeunons tôt au restaurant la Rondine, séduits par un menu à 15 € incluant
risotto milanais et poissons, accompagné
d’un bon petit vin blanc. L’ambiance est chaleureuse.
Nous avalons
notre café en vitesse pour ne pas rater le bateau conduit par le même pilote
via Isola Bella Le soleil
arrive, de plus en plus généreux.
Avant de nous lancer dans la visite, nous
prenons la mesure de l’île et sommes surpris d’y découvrir autant d’estancos.
Les trois filles, nous cédons à la tentation de sacs en cuir à un prix très
très modéré avant un petit tour dans les rues étroites et commerçantes qui
n’ont rien d’original si ce n’est la présence de paons blancs se pavanant sur
la crête des murs.
La visite du
Palazzo revient à 17€ par personne. Une consigne constituée de casiers fermant
à clé nous permet de nous délester de nos vêtements devenus encombrants avec la
chaleur du soleil, de nos sacs et de nos achats. Commence alors une visite
surprenante :
- d’abord
des pièces tapissées de tableaux si serrés les uns contre les autres qu’on
finit par ne remarquer que les magnifiques cadres dorés.
- Puis
s’enchainent des chambres à coucher dont l’une fut occupée par Bonaparte et
Joséphine,
- une
bibliothèque,
- des salles
de réception,
- une
chambre avec un trône démesuré,
- un immense
salon sous le regard de quatre angelots
portant soit un chameau soit une licorne
soit un cèdre soit trois anneaux,
symboles choisis pour son blason par
Sforza Visconti Borromé
- un long
couloir avec des tapisseries
- des
vitrines remplies de marionnettes à fil
expressives, certaines issues de la comedia del arte, mais aussi des fossoyeurs et des
squelettes, des serviteurs noirs, des
personnages de la vie de tous les jours.
Ha ! C'est dépaysant, et ça me permet de rêver de lointain un peu... pas que j'ai tant besoin que ça de rêver de lointain, mais je crois que l'idée de l'Italie seule est capable de me faire rêver.
RépondreSupprimerMerci.