mercredi 18 mars 2020

Lacs italiens 2019 # 12. Les îles Boromées

Le soleil passe à travers les persiennes et rayonne dans un ciel bleu sans nuage. 
Mais ce beau temps est de courte durée et après avoir fait plusieurs faux départs, nous prenons la route pour Stresa sous la grisaille.
Un peu au hasard car les panneaux d’indication sont loin d’être tyranniques, nous parvenons à l’embarcadère Lido di Carciano, près du téléphérique de Stresa-Mottarone et trouvons facilement une place sur le petit parking.
La somme de 11 € engloutie par le parcmètre nous donne le droit  de stationner jusqu’à 16h 30 (il est environ 10h 30). Dès la sortie de voiture, nous sommes pris en main par un marinier du service public qui moyennant 10 € par personne (pour l’isola superiore dei Pescatori + l’isola Bella)  rabat, encaisse renseigne et pilote la petite embarcation de la compagnie MS (avec une ancre entre les 2 lettres) remplie en peu de temps. Il répète de façon robotique qu’un service est prévu toutes les heures et de bien  vérifier la présence des lettre MS avant de remonter dans le bateau.
Nous abordons l’Isola dei Pescatori au bout de 5 minutes de navigation ; c’est l’île des restaurants.
Sa basilique saint Victor accueille à l’intérieur quatre bustes d’évêques, dont un Borromeo (repérable à son absence de barbe), recouverts d’argent et d’or.
 
 
A proximité, un petit musée modeste et gratuit a été aménagé par un musicien pour témoigner de la vie des pêcheurs et expose des filets mousseux de différentes couleurs, des outils et des modèles réduits de bateaux.
Nous déjeunons tôt au restaurant la Rondine, séduits par un menu à 15 € incluant risotto milanais et poissons,  accompagné d’un bon petit vin blanc. L’ambiance est chaleureuse.
Nous avalons notre café en vitesse pour ne pas rater le bateau conduit par le même pilote via Isola Bella Le soleil arrive, de plus en plus généreux. 
Avant de nous lancer dans la visite, nous prenons la mesure de l’île et sommes surpris d’y découvrir autant d’estancos.
Les trois filles, nous cédons à la tentation de sacs en cuir à un prix très très modéré avant un petit tour dans les rues étroites et commerçantes qui n’ont rien d’original si ce n’est la présence de paons blancs se pavanant sur la crête des murs.
La visite du Palazzo revient à 17€ par personne. Une consigne constituée de casiers fermant à clé nous permet de nous délester de nos vêtements devenus encombrants avec la chaleur du soleil, de nos sacs et de nos achats. Commence alors une visite surprenante :
- d’abord des pièces tapissées de tableaux si serrés les uns contre les autres qu’on finit par ne remarquer que les magnifiques cadres dorés.
- Puis s’enchainent des chambres à coucher dont l’une fut occupée par Bonaparte et Joséphine,
- une bibliothèque,
- des salles de réception,
- une chambre  avec un trône démesuré,
- un immense salon sous le regard de  quatre angelots portant soit un chameau soit une  licorne soit un cèdre soit  trois anneaux, symboles choisis pour  son blason par Sforza Visconti Borromé
- un long couloir avec des tapisseries
- des vitrines remplies de marionnettes à fil  expressives, certaines issues de la comedia del arte,  mais aussi des fossoyeurs et des squelettes,  des serviteurs noirs, des personnages de la vie de tous les jours.
 



1 commentaire:

  1. Ha ! C'est dépaysant, et ça me permet de rêver de lointain un peu... pas que j'ai tant besoin que ça de rêver de lointain, mais je crois que l'idée de l'Italie seule est capable de me faire rêver.
    Merci.

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