L’ambition peut être louable et les soucis qui s’accumulent
lors des répétitions une bonne source comique, mais les deux heures à l’Heure
bleue m’ont semblé longues.
L'entame est laborieuse dans le genre très
fréquenté du one man show avec adjonction d'un Kévin vissé au téléphone, d'une actrice obsédée par son âge, et d'une
régisseuse qui n’a pas le sens de l’orientation… L’option théâtre dans le
théâtre peut être amusante parfois, comme est
bien ficelée la scène finale qui rachète de quelques errements.
Enfiler des vestes à paillettes et chanter en agitant les
mains peut permettre d’évoquer Broadway, mais Tchekhov s’éloigne quand la
sonnerie du téléphone du metteur en scène est un cri de mouette, l’ingénieur du
son ayant par ailleurs confondu seagull (mouette) avec cigale. A un moment une
actrice en fin de carrière qui ne veut pas décrocher apparaît dans la lumière,
cette séquence aurait pu être touchante, mais s’avère trop insistante.
Et on peut se demander parfois si le manque de talent de
certains acteurs partie inégrante des complications qui s’additionnent autour du
drolatique collectif est vraiment joué ou si c’est naturel.
L'enjeu ne m’a pas paru vraiment traité alors que la désespérance russe aurait pu s’affronter à la
superficialité du music-hall.
Pour
apprécier aussi bien Balotelli que Pirandello, j’ai toujours cultivé le mélange
des genres, mais de cette pièce partant dans tous les sens, dont on peut aimer la
modestie, il ne reste plus grand-chose.
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