Il faut quand même dire que l’auteur n’est pas un
inconnu
Il a répondu au-delà
de nos attentes : la durée est indispensable pour entrer dans la
complexité, la diversité des langues constitue un élément essentiel de la
dramaturgie, et le mythe shakespearien revisité brillamment demeure primordial.
La fable oxygénée par une tension constante est mise en
scène d’une façon limpide permettant de se consacrer à la complexité des
choix : la vérité peut-elle advenir ? Les identités se
réinventer ?
« Tout
conflit fratricide cache un labyrinthe où va, effroyable, le monstre aveugle
des héritages oubliés »
Les acteurs époustouflants au service de dialogues puissants
dégagent des pistes qui fouillent au cœur d’un conflit éternel, tout en nous
rappelant que ces murs et ces massacres ne sont pas si lointains.
Les dispositifs sobres sont bien éclairés, la sonorisation
est efficace : la pièce est juste.
Histoire, géo, psycho et boite à chaussure, humour et
humanité, violence des sentiments et de l’intelligence : le public n’a pas
profité de la pause pour se sauver, il est debout pour les applaudissements, comme
rarement à Grenoble.
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