« Dessin » s’écrivait « dessein »
jusqu’à la fin du XVIII° siècle.
C’est la dernière mise au jour des riches collections de "feuilles"
consacrées cette fois à l’hétéroclite XIX° siècle après
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http://blog-de-guy.blogspot.com/2014/04/la-pointe-et-lombre-musee-de-grenoble.html
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La Restauration avait mis en avant rois et reines dans un « style
troubadour » documenté, réinventant le passé.
« Louis
XII sur son lit de mort » donne un dernier conseil à François
1° : « le plus important c’est
le peuple » par Merry-Joseph Blondel sur un papier calque d’invention
récente. La peinture qui était cette fois la finalité du dessin figure avec le
cartel, en petit.
Rien qu’en Isère 300 églises furent rebâties et fournirent
du travail pour les artistes.
Géricault d’abord sollicité confiera à Delacroix la réalisation de « La vierge du Sacré cœur » destinée à la cathédrale d’Ajaccio.
Géricault d’abord sollicité confiera à Delacroix la réalisation de « La vierge du Sacré cœur » destinée à la cathédrale d’Ajaccio.
Le dessin « Assomption de la vierge »
d’ Alexandre
Evariste Fragonard, c’est le fils de Jean Honoré, se suffit à
lui-même.
Le voyage dans le temps est fructueux en Italie où abondent
monuments et ruines mais aussi des personnages hauts en couleurs : Charles
Bellay, « Paysanne italienne »
Le sculpteur Victor Sappey qui a laissé dans le paysage
grenoblois un « Lion terrassant le serpent » pour marquer, croyais-je,
la domestication du Drac alors qu’il s’agit de la ville de Grre dominant
l’Isère, avait réalisé quelques carnets de croquis là-bas pour constituer une
documentation.
Eugène Delacroix après un voyage de 6 mois arrive
en Afrique du Nord : « Etudes de costumes algériens ». « Le voyage d’Alger devient pour les
peintres aussi indispensable que le pèlerinage en Italie : ils vont
apprendre le soleil, étudier la lumière, chercher des types originaux, des
mœurs et des attitudes primitives et bibliques » Théophile Gautier.
Depuis Napoléon en Egypte, l’Orient séduit, Charles Palianti:
«Intérieur
de village en Orient », alors qu’il faut que ce soient les anglais qui nous rendent
sensibles à la richesse de nos propres paysages, de notre patrimoine, avec
Taylor et ses « Voyages pittoresques et romantiques dans l’ancienne
France », ancêtre des guides bleus.
« La Bourne à Pont en Royans »
de Charles
Cottet (« école » de Proveysieux)
« Les animaux musiciens » de Granville touchant à la
caricature furent destinés à un ouvrage pour enfants.
L’esquisse de Daumier, projet pour en-tête du journal « Le
Corsaire » fut achetée par André Farcy, éminent conservateur du
musée, qui y avait vu : « la
création en marche ».
Le jeune moine, « Néophyte » de Gustave Doré
illustrant « Spiridion » de George Sand, eut son succès au salon,
comme lorsque sont évoquées les traditions régionales rappelant le pays à tous
les visiteurs transplantés. Ceux-ci n’allaient pas jusqu’à faire mine de fouetter les fesses d’une
baigneuse de Courbet comme le fit Napoléon III après qu’Eugénie sa femme eut étalé
sa science toute neuve « c’est une percheronne ! », elle venait de voir les croupes des chevaux de Rosa
Bonheur.
Jean-Baptiste
Millet a utilisé la gomme
arabique pour donner un aspect
satiné à son « Troupeau de moutons »
aux airs japonisants.
« Il faut
interpréter la nature avec naïveté et selon votre sentiment personnel. » Corot, quand rapidement, il exécute un
croquis, on parle d’une « pochade » loin des productions littéraires
burlesques ainsi nommées. « Ne
jamais perdre la première impression qui nous a émus. Le dessin est la première
chose à chercher. »
Et pour rappeler la mémoire de Léonce Ménard qui légua une
grande partie de ses collections au musée de Grenoble, ci-dessus une reproduction du « Paysage
soleil couchant » de son ami Corot exposé en permanence.
Félix Ziem : « Gros temps » La
marine est pré impressionniste.
Les salles sont organisées par thèmes : dans celle qui
est consacrée particulièrement aux femmes, se remarque la « Tête d’Antillaise » de Xavier Sigalon,
et si nous n’avons plus les codes des spectateurs de naguère pour reconnaître
les uniformes, « La pièce perdue » de Ludovic Napoléon
Lepic dit bien l’horreur de la guerre,
alors que
Gauguin, est tout désigné pour conclure dans la salle « Onirisme et
symbolisme » avec « Te nave nave fenua », « terre
délicieuse », où se mêlent les influences diverses qui firent la richesse
de ce siècle, se régalant dans les salons académiques, et puis passant du
romantisme au réalisme, il a fini par se laisser « impressionner ».
Tahiti,
après ce voyage dans le temps et l’espace, se rapproche de chez nous, où ce vif
dessin aquarellé de Jongking : « L’Isère à Grenoble » semble
arraché, à l’instant du carnet.
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