Affirmer cette particularité ne devrait pas l’empêcher de « réfléchir »,
formulation préférable à l’expression éculée : « prise de tête »
d’un des ses camarades dans la même séquence radiophonique, donnant une
connotation décidément négative à de telles épreuves.
Celles-ci sont présentées comme forcément stressantes, bien
que le simulacre du bac ne trompe plus grand monde. Lors de ce périlleux
reportage, le moindre preneur de son est mentionné alors qu’avec tous ces
collaborateurs crédités, tout crédit est enseveli sous les patronymes :
remise des césars à chaque flash info, bien que sur les réseaux qui font soucis,
l’anonymat est la règle. Outre l’effet selfie, entre techniciens, comiques,
polémistes, il n’y a plus guère de place pour les journalistes. Tout est
indifférencié, confus, quand il est
reproché au président de tutoyer un jeune qui l’avait interpellé familièrement,
c’est fort de café : le malotru s’est fait recadrer, justement. Un rappel à
la politesse, n’est ce pas J.J. Bourdin ?
Les contempteurs des
moralisateurs sont bien souvent les premiers en « moraline ».
« Je suis comme ci ou comme ça » s’affirme
dès que bébé est là. Et s’il est de bon ton d’hésiter en ce moment sur le genre
fille ou garçon, « je suis matheux
ou non » vient très tôt.
Ce genre d’affirmation ne tient pas compte des apports
possibles de l’éducation, entérinant, flattant, les fatalités parentales. Et
pourtant, il n’y a jamais eu tant de proclamations de liberté alors que les
lois de l’hérédité pèsent de plus en plus.
J’adore le repérage des paradoxes à l’heure où les pensées
conformes se reproduisent comme pyrales du buis, les micros allant
prioritairement vers les opposants patentés sans que par exemple l’inflation
des moyens consacrés aux banlieues ne soit interrogée. La place est libre pour
les fake news, les querelles subalternes, les émotions pouffantes et
étouffantes en lieu et place de pensées dialectiques, contradictoires.
Je ne sais si la tentative hebdomadaire
d’émettre une opinion à prétention personnelle entre dans la catégorie des
donneurs de leçons, mais pourquoi je ne gonflerais pas ma petite bulle dans un
ciel saturé de gros mots.
« Je tremble pour notre siècle quand je
considère que les temps anciens où il y a eu plus de philosophes, sont
précisément ceux où il y a eu moins de philosophie ! » Stanislas
Leszczynski
A l’heure où ceux que l’on nommait entraîneurs s’agitent sur la touche faisant mine de diriger ce qui leur échappe parfois, et que les coachs divers sonnent à toutes les portes, il doit y avoir quelques opportunités pour mettre son grain de sel, des remplacements à effectuer.
A l’heure où ceux que l’on nommait entraîneurs s’agitent sur la touche faisant mine de diriger ce qui leur échappe parfois, et que les coachs divers sonnent à toutes les portes, il doit y avoir quelques opportunités pour mettre son grain de sel, des remplacements à effectuer.
Par exemple leçon numéro un : pour tirer
des enseignements de ses échecs, il faut les reconnaître. Ainsi les agitateurs
de bocal en voulant faire converger zadistes et pilotes d’Air France ont
pratiqué des soustractions plutôt que des additions et leurs appels pour une
mobilisation inouïe chaque semaine prochaine se sont perdus dans les sables.
Leurs partisans vont dire que c’est la faute
des médias, avec une vue aussi courte que la mienne, regardant à tous coups le doigt
du sage plutôt que la lune qu’il désigne.
Assaillis d’images nous avons tendance à ne
plus regarder ce qui nous aveugle, ainsi cette élève qui portait un tee-shirt
où était inscrit « Je vous emmerde » (humour), n’avait ému personne comme un « Va
fanculo » prometteur d’il y a quelques années.
Au hasard de mes publications, je viens de
causer d’un livre consacré à la peinture intitulé « il n’y a rien à
voir » http://blog-de-guy.blogspot.com/2018/06/on-ny-voit-rien-daniel-arasse.html
. Circulez.
« Faute de pouvoir voir
clair, nous voulons, à tout le moins, voir clairement les obscurités. »
Freud
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