Je n’en profite pas pour parler du brevet ou du bac.
Il est question des glissements de la fiction vers
la réalité, ce qui n’est pas vraiment nouveau surtout quand le meneur de jeu
vous l’explique d’une façon un peu insistante, ainsi qu'il rappelait d’emblée que
l’on enseignait aux petits algériens leurs ancêtres les gaulois ; leur
dit-on aujourd’hui qu’ils étaient arabes ou pas ?
Eugène (Delacroix) est dans le paysage et Alexandre
Dumas au centre de l’inventivité feuilletonesque, Marie Antoinette fait une
apparition.
Nous passons d’un hôtel au bord du désert à un
cimetière dans les Ardennes avec dans le décor des livres figurant toujours
comme des trésors.
L’imbrication des histoires est plutôt judicieuse
mais il eut mieux valu s’inspirer de la finesse et de la profondeur des pages
évoquées plutôt que de les enterrer même métaphoriquement.
Le spectacle aurait pu convenir dans le festival des
arts du récit où parfois un seul conteur peut nous embarquer plus efficacement vers
les légendes qu’une ribambelle d’acteurs attirant l’attention sur leur capacité
à enchaîner différents rôles, au détriment du récit.
Très bonne critique, Guy.
RépondreSupprimerTrès constructive.
En tant que personne pratiquant le théâtre en amateur, et soucieuse de me former, j'ai déjà constaté une grande tendance lourde à offrir aux acteurs des rôles qui sont... des performances (se souvenir que le mot "performance" en anglais veut simplement dire "représentation/spectacle", et rien de plus, pas d'exploit, pas d'héroïsme théâtral).
Il me semble que des fois ce qui fait performance d'acteur peut emmerder le public. Un monde où tout le monde, y compris les artistes, est dopé aux corticoïdes n'est pas très... reposant, mettons, et n'invite pas à la réflexion.
Tout le monde doit être musclé...
Bon, contente de l'avoir loupé.