Le musée de Grenoble met de l’ordre dans ses dessins : des œuvres à part entière et des préparations pour des peintures plus imposantes.
Le dessin est- il supérieur à la peinture ?
Ingres ou Delacroix ?
Cette série de 125 feuilles choisies parmi 3000, exposée jusqu’en février, vient après la période italienne « De chair et d’esprit ».
Cette fois c’est la mesure et le goût français pour l’intellectualisme qui prévalent. Dans des dessins au carreau les visages sont anonymes et quelques batailles abolissent des représentations classiques. J’ai appris d’ailleurs de notre guide Etienne Brunet qui réussit à rendre attractive une exposition qui ne se donne pas facilement, qu’il fallait distinguer les représentations du christ en jardinier par exemple de son image sacrée d’où une notation cocasse d’un Rembrandt où le christ est qualifié « d’après nature ».
Le Brun, De Champaigne, Boucher, David sont les artistes présentés les plus fameux de la renaissance à l’empire, mais bien d’autres illustreront la période maniériste, lyrique, classique ou romantique. Sous les rehauts blancs, les repentir rendent vivants des recherches vibrantes où une carnation pourra être rendue avec une grande économie de moyens où la grande histoire s’accommode des petites histoires. La découverte de Pompéi influencera les artistes au-delà des décors d’une antiquité rêvée qui se dépouilleront avant de s’encombrer à nouveau. Bientôt les dessinateurs vont aller voir sur place les paysages et ils pourront aussi proposer leurs visions de jardins à installer. La période antique continuera à influencer jusqu’aux représentations religieuses ; la ligne claire, celle des BD, s’inscrivait déjà sur les vases grecs.
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