Les lumières sont magnifiques et chaque plan est un tableau,
ce qui ne contribue pas à insuffler de la vie dont il est pourtant beaucoup question
dans de sentencieuses formules et dans des dialogues guindés, alors que celle-ci
n’a pas pénétré franchement ces intérieurs photogéniques.
La jeune fille s’oppose à l’institution religieuse avec
force dans une entrée en matière vigoureuse.
La famille où elle revient a beau
être bienveillante et tolérante, son franc parler bien ciselé reste assez
compassé et le sacrifice de sa vie à la littérature manque de flamme.
Ces deux heures peuvent se résumer à : histoire
d’une vieille fille qui échappe à l’enfermement dans les rites de la foi pour s'enfermer corps et âme entre les quatre murs de sa chambre.
« On ne sait
jamais qu'on part - quand on part -
On plaisante, on ferme la porte
Le destin qui suit derrière nous la verrouille
Et jamais plus on n'aborde. »
On plaisante, on ferme la porte
Le destin qui suit derrière nous la verrouille
Et jamais plus on n'aborde. »
Neurasthéniques s’abstenir.
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Ouf!
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Ouf!
Dommage qu'Emily passe très mal en français, apparemment. Comme c'est dommage de réduire son immense poésie intimiste, grande consolation pour elle-même, et d'autres, à une biopic publicitaire pour les (tristes et pauvres) croisades idéologiques du moment...
RépondreSupprimerElle avait l'art de pouvoir intriquer paysage extérieur au paysage intérieur, et ses poèmes sont ciselés, dans un travail d'orfèvre de la langue anglaise.
Elle a vécu une vie de marginale à son époque. Toutes les époques produisent leurs marginaux, n'est-ce pas ? La nôtre, qui se gargarise de ses aspirations à l'inclusion... sécrétera ses marginaux, et probablement en grand nombre, d'ailleurs. Ainsi va le monde.
Quand tu auras trouvé un refuge du bruit et de la fureur de la révolution permanente qui nous brasse à l'heure actuelle, tu me le diras ; ça m'intéresse, même si je ne suis pas très optimiste, tout de même.