La chevrière soixante-huitarde,
avant de profiter d’une maigre retraite, a toujours du mal à anticiper par rapport à une société dont elle
n’approuve pas les tendances à l’uniformisation. Elle avoue ni trop vouloir ni
trop savoir comment transmettre ses compétences qui ne se prodiguent pas le
temps d’un stage, comme par exemple laisser son troupeau libre tout en le
rassemblant à la voix. Il faut le faire avec des chèvres, mais elle-même est un
peu chèvre et parmi ses préceptes le
plus senti, ressort l’idée que ce sont les bêtes elles mêmes qui enseigneront à
celle qui lui succèdera, pleine de bonne volonté, attirant plus la compassion
que la confiance. Cette jeune femme n’a pas les facilités langagières de sa
formatrice qui avait choisi cette rude existence ; elle se grise de
sigles, de plans de financements, arrive encadrée par des conseillers
pertinents, mais elle n’aura pas la liberté de la Magui dont j’ai connu quelques exemplaires
infernales et libres, de bonnes actrices aussi.
Ce documentaire familial « salut les caprins »
n’atteint pas la force des « Profils paysans » de Depardon, ni
l’émotion de la fiction canadienne
« Le démantèlement » http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/02/le-demantelement-sebastien-pilote.html
"Cabris, c'est fini!" ou le "bique end" .
"Cabris, c'est fini!" ou le "bique end" .
Superbe film, a voir et revoir,
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