lundi 5 mai 2014

Les Chèvres de ma mère. Sophie Audier.

La réalisatrice filme sa mère qui arrive à l’âge de la retraite et doit céder son troupeau de chèvres à une jeune fille plutôt formée à l’élevage du mouton.
La  chevrière soixante-huitarde, avant de profiter d’une maigre retraite, a toujours du mal à  anticiper par rapport à une société dont elle n’approuve pas les tendances à l’uniformisation. Elle avoue ni trop vouloir ni trop savoir comment transmettre ses compétences qui ne se prodiguent pas le temps d’un stage, comme par exemple laisser son troupeau libre tout en le rassemblant à la voix. Il faut le faire avec des chèvres, mais elle-même est un peu chèvre et parmi ses préceptes  le plus senti, ressort l’idée que ce sont les bêtes elles mêmes qui enseigneront à celle qui lui succèdera, pleine de bonne volonté, attirant plus la compassion que la confiance. Cette jeune femme n’a pas les facilités langagières de sa formatrice qui avait choisi cette rude existence ; elle se grise de sigles, de plans de financements, arrive encadrée par des conseillers pertinents, mais elle n’aura pas la liberté de la Magui  dont j’ai connu quelques exemplaires infernales et libres, de bonnes actrices aussi.
Ce documentaire familial « salut les caprins » n’atteint pas la force des « Profils paysans » de Depardon, ni l’émotion  de la fiction canadienne « Le démantèlement »  http://blog-de-guy.blogspot.fr/2014/02/le-demantelement-sebastien-pilote.html
"Cabris, c'est fini!" ou le "bique end" .

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