vendredi 30 mai 2014

De quoi H… est-il le nom ?

Je récidive avec la formule dont j’avais usée, il y a un an déjà avec Cahuzac
Il est le gentil, le souriant, ne voulant se fâcher avec personne. Sans courage et sans profondeur.
Mais dans l’ambulance, il n’y a pas un imbécile.
Pépère nous excuse de nos renoncements, de nos lâchetés.
Il n’a pas su dire la vérité de la dette, des retraites, il est donc en tête de liste parmi ceux qui dévaluent la parole des politiques.
Oui, c’est un social démocrate et chacun feint de le découvrir, comme si la recherche du consensus fut une tare dans une société complexe où les corps intermédiaires doivent jouer leur rôle : démocrate, oui. Le recours paresseux et systématique au peuple est la réponse de tous ceux qui n’ont plus de cap. Et combien seraient prêt à le dissoudre ce peuple qu’ils mettaient à l’affiche avant ce week-end !
Social se colle au mot, mais quand la réforme de la fiscalité attend encore, quand le Bourget s’embourgeoise, quand les pratiques politiques des Rebsamen, Placé, Bartolone perdurent, social pâtit.
Ne conviendrait-il pas comme le dit Clémenceau cité par un lecteur de l’Obs :
« Pour un honnête homme, quand il entre au gouvernement, le temps de la critique et du pur idéalisme est révolu. Son premier devoir est de mettre des limites à ses objectifs. Cependant, il doit tenir compte des circonstances. Il ne doit pas cesser de marcher vers son idéal, mais dans le but de réaliser les parts de son programme qui sont immédiatement applicables, il doit établir un compromis avec les coutumes et les habitudes créées précisément par le système qu'il veut changer. Chacun peut toujours être considéré à la fois comme réactionnaire et révolutionnaire, cela dépend du point de vue. »
Le recrutement de malhonnêtes, d’arrivistes se pardonne moins à gauche qu’à droite dont les valeurs s’entendent depuis toujours comme sonnantes et trébuchantes.
« Guimauve le conquérant » est le produit d’un appareil politique, celui du parti socialiste qui l’a conduit à s’entourer principalement de personnalités qui ne lui porteraient pas ombrage, en persistant avec des collaborateurs insuffisants, des éternels ministres sans vigueur, sans grande vision, aux convictions distendues.
Il est le premier d’une France qui demande toujours assistance et ne veut plus s’acquitter de l’impôt.
Il est celui qui se jouait de la pluie au pays qui voudrait un été sans fin, et qui va l’avoir à perpet’, le soleil qui tape.
Il est le produit des appareils d’information où l’immédiat prime, où toute décision est bloquée entre deux élections. Si des statistiques récentes avouent que le niveau scolaire baisse en CE2, la chute vient de loin depuis qu’« intello » est devenu une insulte, un objet de gag récurrent, le travail une punition.
Dans le Canard enchaîné du 21 mai 2014 : Filipetti en costume Saint Laurent, la ministre de la culture, s’est adressé à Matignon pour que Fleur Pèlerin ne monte pas les marches à Cannes en même temps qu’elle et la femme de Pinault ; la secrétaire d’état est passée par l’entrée de service.
Le lundi 26, tout le monde s’étonnait et Vals parle encore de diminuer les impôts. En dehors de l’appel de  la  philosophe Cynthia Fleury, de l’avocat Jean-Pierre Mignard et de Benjamin Stora, l’historien, dont je recopie un extrait (l’intégrale est sur Médiapart) je n’ai pas vu de réactions ni d’analyse probantes.
«… les partis doivent constater la fin d’un cycle historique marqué par la Ve république. Ils doivent, pour prouver leur vitalité, oser entreprendre un processus de recomposition dans ses fondements idéologiques comme dans ses relations à la société.
Le Président de la République doit situer la deuxième partie de son mandat à la hauteur des risques encourus par le pays. Ils sont immenses. Sa mission est dorénavant là. La réponse économique, indispensable, ne suffira pas. La crise est politique.
Dorénavant, la sauvegarde de la démocratie devient l’affaire de tous. Citoyens, nous y œuvrerons dans les jours ou semaines qui viennent avec tous ceux, où qu’ils se situent sur l’échiquier politique, qui en ont la conviction. »
…………
Dans le Canard de la semaine dernière, le dessin du haut de l’article est de cette semaine.

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