Le noir et blanc où se distingue le rougeoiement d’un fer à cheval, l’or d’une pièce, est bien beau, mais estompe les aspérités, les douleurs, les passions, dans ce film pédagogique sur l’Allemagne rhénane au milieu du XIX°, quand trainaient encore quelques mots en français du temps de Napoléon : « liberté, égalité ».
Les maîtres de l’Europe rêvaient alors d’Amérique comme les Erythréens
d’aujourd’hui imaginent l’Europe.
Leurs chariots se multiplient au sommet des collines où nous
demeurons à contempler les paysages au fond desquels s’agitent quelques
personnages.
Je n’ai pas été touché, bien que mon pépé ait été maréchal
ferrant et que la corvée de ramassage des pommes de terre ne me semblât guère
romantique. Un des fils, lecteur fervent, parait plus à l’aise avec les
langages des indiens d’Amazonie que dans l’échange avec ses proches. Les livres
ouvrent aux mondes lointains mais feraient écran à l’égard de nos
contemporains.
J’ai trouvé les reconstitutions conformes au cahier des
charges d’un écomusée, loin du souffle d’un chef d’œuvre annoncé. Dans la
deuxième partie, aux images toujours belles, nous retrouvons les personnages
qui nous sont devenus familiers et nous nous en rapprochons.
La dernière image illustre Barrès :
« Pour nous, la patrie,
c'est le sol et les ancêtres, c'est la terre de nos morts ».
Heimat signifie patrie.
« Où
Dieu trouve-t-il tout ce noir qu’il met
Dans
les cœurs brisés et les nuits tombées ? »
V. Hugo
Merci pour cette très belle citation de Victor Hugo, Guy.
RépondreSupprimerLe noir est aussi la couleur du sommeil, du moins dans un premier temps, avant que le rêve ne permette d'insuffler la couleur...
La patrie serait-elle autant... ringarde à nos yeux s'il n'y avait pas "pater" dedans ?
Permets-moi d'en douter...