Les reproches d’une lectrice à l’égard du pessimisme des
reportages photographiques dans « 6 mois », l’autre production du
groupe, ne peuvent s’appliquer à cette livraison du trimestriel de 200 pages
qui a ouvert une autre façon de raconter le monde, moins soumise aux anecdotes
de l’actualité, mais au cœur des interrogations présentes.
Il y a de nombreux portraits de belles personnes :
cette congolaise qui arrive à scolariser sa fille contre l’avis de son mari, le
financier de Merrill Lynch qui se consacre maintenant au micro crédit, le belge
qui élève des rats démineurs, la franco colombienne disciple de Nicolas
Hulot devenue haute conseillère à
l’environnement, un conciliateur bénévole à Drancy, une procureure en Sicile…
Même si je n’arrive pas à suivre toute la complexité de la situation du Rwanda, l’atmosphère
paisible, pour raconter des drames, dégagée par le récit graphique de Stassen,
son honnêteté fait avancer notre compréhension. A Kigali où de hauts immeubles ont
poussé, les sacs plastiques sont maintenant prohibés, et le port des tongs est interdit.
Le reportage photographique de ce numéro 20 concerne le
retour à la terre de jeunes américains et le dossier principal est consacré aux
secrets de famille dans le monde juif, à Tel Aviv, à Jérusalem, en Ukraine. Le documentaire
portant sur l’installation de l’électricité dans un village du haut atlas
marocain pose l’éternelle question de la modernité. Un film doit sortir sur le
sujet : « Le Thé ou
L’électricité ».
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