Aujourd’hui nous attend une longue étape d’environ 800 km. Nous prenons l’autoroute vers Vitoria Gasteiz puis Burgos, Valladolid, Zamora. Après le pays basque, c’est la plus grande région d’Espagne : la Castille et Léon (le château et le lion).
De grandes étendues blondes de blés, parfois interrompues par des carrés vert foncé de pommes de terre recouvrent des paysages de collines et de plateaux majestueux. Des colonies d’hélices élégantes se détachent sur les sommets. En mars 2011, l'énergie éolienne a été la principale source d'électricité en Espagne qui occupe le deuxième rang européen pour cette forme d’énergie.
Nous nous écartons de l’autoroute afin de rejoindre Coreses, un village dont on aperçoit au loin le clocher coiffé de nids d’où émergent des familles de cigognes. Nous sommes dans la carte postale de la meseta dite « la poêle à frire », à petit feu aujourd’hui : les maisons sont basses, les portes cachées par des rideaux en tissus et les dames en tablier ont la voix puissante. Comme les hommes que nous trouvons au Tristano Bar dont les voix couvrent le commentaire du reportage télévisé sur les fêtes de Pampelune.
Nous franchissons la frontière, une des plus anciennes d’Europe, à Miranda où le Douro, rivière encaissée marque la limite entre l’Espagne et le Portugal. Désormais nous sommes dans la région de Trás-Os-Montes. La route traverse les villages sur des chaussées parfois constituées de pavés. Les champs sont plantés de vignes et d’oliviers. Direction Villa Réal, nous avançons au rythme des travaux routiers titanesques: mais des embouteillages avec la pluie et le brouillard nous retardent. Nous atteignons Amarante et là l’autoroute nous permet de combler une partie de notre retard pour Porto.
A Porto, Tom-tom nous dépose pile en face de la Résidence Hôtel San Marino sur la charmante place Carlos Alberto. Nous avons traversé la ville immense, plutôt délabrée sous la pluie et un temps couvert avec des panneaux indicateurs peu explicites où nous apparaissait un imbroglio de rues.
Nous déposons nos bagages, prenons possession de nos chambres et garons la voiture dans un parking sous terrain voisin avec lequel l’hôtel a passé un accord pour la somme de 10€ au lieu de 20. L’accueil en français est chaleureux et riche en informations. Munis d’un plan, d’un parapluie et ayant déballé les pulls, nous découvrons la ville des azulejos, les façades de faïence portent les marques du temps.
Nous dinons selon les indications de l’hôtel près de l’église Carmo et Carmelitas du nom de « A Tasquinha » (rua do carmo 23) et cédons au menu touristique à 14€ après un apéro au Porto blanc et rouge. Il nous est proposé une soupe aux haricots, des sardines grillées ou panées, des fèves pour Dany, dessert et vin compris. Le restau se remplit peu à peu, et affiche complet.
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