dimanche 5 juillet 2009
Pina Bausch
Nous courons tellement les spectacles, les expositions, les exposés, les films, et puis parfois une rencontre rare où l’essentiel saute aux yeux. Pina Bausch m’a fait sortir de mes préventions concernant la danse où je ne savais voir que chichis et tutus. Avec ses danseuses pieds nus, j’ai approché ce qui peut se dire du plus profond de nos vies. La maladresse qui m’était tellement familière rencontrait la grâce, la douleur, une beauté fulgurante en rythmes obsédants, répétitifs, envoutants. L’engagement de sa troupe, la violence des solitudes exposées, des musiques sombres sublimées, m’ont donné accès à un univers où les mots peuvent s’effacer pour crier l’indicible douleur de survivre. Il n’y aura plus de prochaine promesse de rendez-vous.
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