dimanche 12 octobre 2008

« La crise de l’état providence »


Si les magazines étaient audacieux, voilà un titre qui aurait été original dans la période. Personne n’entrevoit clairement les conséquences qui résulteront de l’écroulement actuel, mais pour rester dans le mode goguenard où nous baignons, le spectacle des libéraux qui nous « gouvernent » pourrait nous réjouir. Les milliards poussent comme girolles après Tchernobyl ; alors que certains pinaillaient encore autour un p’tit milliard pour le RSA.
Ce samedi matin, il faisait un temps à arpenter les sentiers de montagne plutôt que de s’asseoir dans une salle même pas enfumée. Et pourtant je me suis pris à apprécier la prestation de quelques hommes politiques à une tribune sans effets rhétoriques : Destot et Migaud (c’est pas zéro !) entre autres. Loin des caricatures de politiciens, il y a aussi des hommes dévoués à la cause publique. Ils venaient nous donner des nouvelles de la crise, de ce qui s’en suit pour les collectivités locales et de ce qui a précédé dans le désengagement de l’état. Les problèmes aigus des subprimes ont un an d’âge avec leur cohorte de châteaux des cartes (bleues) écroulés. L’état qui a renoncé aux réflexions à long terme, court.Aujourd’hui la Dotation Urbaine de Solidarité révisée pénalise les communes qui ont produit des efforts pour le logement social. Le budget du ministère du logement de C. Boutin est en régression.Le choc de croissance est là : les taxes issues des transactions immobilières chutent.
Finalement cette réunion d’élus de gauche m’a remotivé. Nous ne cessons de nous prendre des claques et pas seulement de la main invisible du marché. Alors, j’aurai bien aimé que mes amis renseignés par les gazettes de la moindre petite phrase - surtout si elle est vache - des soc’s entre eux, soient là, eux qui vouent aux poubelles de l’histoire le P.S., et la gauche en général aux encombrants à évacuer. Ce socialisme local, est déterminant : 75% des investissements publics viennent des collectivités locales. Un pare-feu pour conserver les services publics qui sont le patrimoine des gens modestes.
Tiens, le salon du livre jeunesse à Montreuil avait choisi cette année le thème de la peur ; des fois les littéraires anticipent mieux que les économistes.

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