mardi 3 mars 2020

Le rapport de Brodeck. Manu Larcenet.

Je ne crois pas abuser du terme « génial », mais ces deux volumes de 140 pages chacun, dessinés d’après le roman de Philippe Claudel, sont géniaux !
Larcenet, le rigolo, dans ses histoires charmantes à connotations autobiographiques
peut être également tragique, profond, avec une façon dessiner complètement différente, saisissante d’une beauté noire et blanche déjà louée en ces lieux.
L’histoire qui se déroule dans un village au bout du monde prend des allures de légende universelle dont je ne dévoile pas le cheminement, tant l’évolution du scénario fait partie du plaisir d’une lecture qui peut se laisser aller à contempler chaque page, chaque case.
Les silences donnent à réfléchir sur rien moins que la condition humaine, misérable.
Aussi forte dans la forme infiniment soignée que dans la narration limpide,  cette BD interpelle avec des thèmes puissants, essentiels : le poids d’une communauté, l'oubli, la cruauté, la lâcheté, la singularité, la fonction de l’artiste, l’étranger, la nuit, l’écriture, la nature, l’hiver, la culpabilité… la guerre.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire