Puisque je m’étais extasié devant la qualité des noirs et blancs du film de Melville « Le Doulos », j’ai eu droit au DVD d’un chef d'oeuvre du cinéma : « Le troisième homme ».
Et j’ai vu ce que je devais voir : les lumières inquiétantes de la nuit dans une ville de Vienne en ruines après la guerre, où un enfant jouant au ballon pourrait sortir d’un tableau d’Otto Dix ou de Grosz. Ce film écrit par Graham Greene compte ses soixante ans d’âge. Contraint par le devoir d’admiration, j’ai eu besoin d’un temps d’acclimatation pour me sentir concerné par cette histoire de trahison qui va au-delà des péripéties de l’après guerre quand s’installait la guerre froide. La candeur ne tient pas longtemps devant la corruption. Orson Welles et Alida Valli, la musique obsédante de la cithare d’Anton Karas, apportent leur mystère dans des plans obliques qui installent une atmosphère oppressante. Les images de la grande roue du Prater, les égouts sont entrés dans l’histoire du cinéma. Noir.
lundi 9 mai 2011
dimanche 8 mai 2011
Football : Blanc et les blacks.
Si les propos du sélectionneur de l’équipe de France prennent plus d’importance que ceux d’un ministre de l’intérieur, c’est parce que le foot occupe une place centrale dans les débats au-delà des enfumages de l’ « opium du peuple » que persistent à dénoncer ceux qui prônent la marche à pied comme seul sport valable.
Pourtant ce jeu collectif universel est celui qui contribue le plus au « vivre ensemble » même si l’expression commence à s’épuiser. Les institutions de la FFF sont secouées, les problèmes révélés par la grève de juillet en Afrique du Sud sont toujours là, avec en fond de court, le front national et ses maux.
Puisque n’importe qui s’exprime sur le sujet sans avoir posé ses crampons dans le moindre vestiaire; en tant qu’ancien milieu de terrain laborieux, je peux faire part de quelque avis sur un sujet où des abonnés des micros me semblent avoir dépassé leur seuil d’incompétence.
Discrimination : Je sais qu’un de mes anciens élèves, jeune biquet passionné de foot, avait été victime de l’ostracisme de la part d’équipiers qu’on ne disait pas alors « binationaux ». Les quotas de ce côté n'en sont pas moins cons.
Ski : S’il y a tellement de candidats des « quartiers » à la porte des centres de formation, c’est la réalité de la sociologie de ce sport. Il est plus facile à ces enfants de s’identifier à Zizou qu’à Sébastien Loeb. Les autres s’exercent au ski freestyle ou jouent sur la PSP.
Gavroche : Parmi les élèves dont je connais le devenir, un a été sélectionné pour jouer dans l’équipe d’Algérie par intermittence, et j’en suis bien content. Passé chez Guy Roux, il a entamé une carrière honorable et témoigne de l’excellence de notre formation des footeux.
Moi, je lui avais lu des histoires de Gavroche qu’il a incarné, lui, le gosse rigolard et vivant, tellement français.
Mais bon sang, dans ce champ du jeu, combien l’esprit de sérieux nous afflige !
Un peu d’humour nous ferait tellement du bien comme cet éducateur marseillais qui disait :
« on n’est pas racistes, dans cette équipe, on a même un parisien ».
Ce dimanche soir, j’espère partager encore la joie de gamin de Taïwo.
Pourtant ce jeu collectif universel est celui qui contribue le plus au « vivre ensemble » même si l’expression commence à s’épuiser. Les institutions de la FFF sont secouées, les problèmes révélés par la grève de juillet en Afrique du Sud sont toujours là, avec en fond de court, le front national et ses maux.
Puisque n’importe qui s’exprime sur le sujet sans avoir posé ses crampons dans le moindre vestiaire; en tant qu’ancien milieu de terrain laborieux, je peux faire part de quelque avis sur un sujet où des abonnés des micros me semblent avoir dépassé leur seuil d’incompétence.
Discrimination : Je sais qu’un de mes anciens élèves, jeune biquet passionné de foot, avait été victime de l’ostracisme de la part d’équipiers qu’on ne disait pas alors « binationaux ». Les quotas de ce côté n'en sont pas moins cons.
Ski : S’il y a tellement de candidats des « quartiers » à la porte des centres de formation, c’est la réalité de la sociologie de ce sport. Il est plus facile à ces enfants de s’identifier à Zizou qu’à Sébastien Loeb. Les autres s’exercent au ski freestyle ou jouent sur la PSP.
Gavroche : Parmi les élèves dont je connais le devenir, un a été sélectionné pour jouer dans l’équipe d’Algérie par intermittence, et j’en suis bien content. Passé chez Guy Roux, il a entamé une carrière honorable et témoigne de l’excellence de notre formation des footeux.
Moi, je lui avais lu des histoires de Gavroche qu’il a incarné, lui, le gosse rigolard et vivant, tellement français.
Mais bon sang, dans ce champ du jeu, combien l’esprit de sérieux nous afflige !
Un peu d’humour nous ferait tellement du bien comme cet éducateur marseillais qui disait :
« on n’est pas racistes, dans cette équipe, on a même un parisien ».
Ce dimanche soir, j’espère partager encore la joie de gamin de Taïwo.
samedi 7 mai 2011
Infrarouge. Nancy Houston.
Je trouve la belle auteure, comme souvent les belles femmes, quelque peu péremptoire, c’est que je suis aussi un mâle, de ceux qui ont éprouvé, approuvé le féminisme. Je me sens proche de ses approches, j’aime son écriture.
Elle raconte un voyage à Florence dont je ne retiens pas le côté « corvée » comme les critiques du web l’écrivent à la queue leu leu.
Dans les musées et les rues d’une civilisation raffinée, sur les routes de la campagne toscane, les conditions du bonheur sont réunies,mais nous assaillent, en sa compagnie, des souvenirs, des fantasmes, la réalité d’un père qui vieillit, les émeutes en banlieue parisienne qui se déroulent au loin. Rena le personnage principal est photographe :
« On passe notre temps à cadrer et à recadrer, à zoomer et à dézoomer, à immobiliser puis à retoucher les instants de notre vie – pour mieux les préserver, les protéger, les empêcher d’être emportés par l’affolant flop du Temps ».
Elle prend beaucoup de photographies à l’infrarouge pour saisir la chaleur, l’invisible, comme l’écrivain qui nous entraine à découvrir la vérité des hommes tellement vulnérables au fond, et des femmes surprenantes. Derrière les apparences rappeler les cruautés mais aussi le pardon. Un roman bien tricoté où les rêves dans leur folie divulguent les facettes d’un même individu, comme les divers protagonistes rendent compte de la complexité du réel tout au long de 300 pages souvent chaudes pas seulement parce qu’il est question de sexe mais aussi de l’intensité de vivre.
Elle raconte un voyage à Florence dont je ne retiens pas le côté « corvée » comme les critiques du web l’écrivent à la queue leu leu.
Dans les musées et les rues d’une civilisation raffinée, sur les routes de la campagne toscane, les conditions du bonheur sont réunies,mais nous assaillent, en sa compagnie, des souvenirs, des fantasmes, la réalité d’un père qui vieillit, les émeutes en banlieue parisienne qui se déroulent au loin. Rena le personnage principal est photographe :
« On passe notre temps à cadrer et à recadrer, à zoomer et à dézoomer, à immobiliser puis à retoucher les instants de notre vie – pour mieux les préserver, les protéger, les empêcher d’être emportés par l’affolant flop du Temps ».
Elle prend beaucoup de photographies à l’infrarouge pour saisir la chaleur, l’invisible, comme l’écrivain qui nous entraine à découvrir la vérité des hommes tellement vulnérables au fond, et des femmes surprenantes. Derrière les apparences rappeler les cruautés mais aussi le pardon. Un roman bien tricoté où les rêves dans leur folie divulguent les facettes d’un même individu, comme les divers protagonistes rendent compte de la complexité du réel tout au long de 300 pages souvent chaudes pas seulement parce qu’il est question de sexe mais aussi de l’intensité de vivre.
vendredi 6 mai 2011
Manifeste d’économistes atterrés.
Décidément les formats courts ont le vent en poupe et quelques maisons d’éditions aux intitulés originaux connaissent des succès bienvenus, cette fois aux Editions LLL: Les liens qui libèrent..
Les territoires chiffrés me rendent très vite chiffon, en général : 60 pages c’est la taille au-delà de laquelle je ne me serai pas aventuré,
630 signataires ont paraphé ce manifeste tellement évident et clair qu’immédiatement on se demande : « mais bon sang mais c’est bien sûr… pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? »
Des experts du genre ATTAC remettent en question les libéraux qui ont mené le monde à la crise. Ils se placent en opposition avec les programmes récents « d’ajustement structurels qui ont dans le passé démontré leur capacité à accroître l’instabilité et les inégalités, et risquent d’aggraver la crise européenne. »
Ils récusent dix fausses évidences allant de l’efficacité des marchés financiers, à l’€uro en tant que bouclier, et défendent les services publics qui ne sont pas la cause de l’envol de la dette.
Ils avancent des propositions qu’il fait bon ressasser :
« Revenir à une fiscalité redistributive (suppression des niches fiscales, création de nouvelles tranches d’imposition et augmentation des taux) et accroissement de l’imposition des très hauts revenus. »
Quant aux mesures à l’échelle d’une Europe qui serait à refonder, il est déjà tellement difficile dans son périmètre de pouvoir local de chez local, ne serait ce que de faire entendre sa voix, alors des machineries à 27 pays semblent bien improbables :
« Développer une fiscalité européenne et un véritable budget européen, pour couper court au phénomène de concurrence entre Etats européens et assurer une homogénéisation progressive des conditions sociales sur le continent. »
..........Un dessin dans Libé de cette semaine.
Les territoires chiffrés me rendent très vite chiffon, en général : 60 pages c’est la taille au-delà de laquelle je ne me serai pas aventuré,
630 signataires ont paraphé ce manifeste tellement évident et clair qu’immédiatement on se demande : « mais bon sang mais c’est bien sûr… pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? »
Des experts du genre ATTAC remettent en question les libéraux qui ont mené le monde à la crise. Ils se placent en opposition avec les programmes récents « d’ajustement structurels qui ont dans le passé démontré leur capacité à accroître l’instabilité et les inégalités, et risquent d’aggraver la crise européenne. »
Ils récusent dix fausses évidences allant de l’efficacité des marchés financiers, à l’€uro en tant que bouclier, et défendent les services publics qui ne sont pas la cause de l’envol de la dette.
Ils avancent des propositions qu’il fait bon ressasser :
« Revenir à une fiscalité redistributive (suppression des niches fiscales, création de nouvelles tranches d’imposition et augmentation des taux) et accroissement de l’imposition des très hauts revenus. »
Quant aux mesures à l’échelle d’une Europe qui serait à refonder, il est déjà tellement difficile dans son périmètre de pouvoir local de chez local, ne serait ce que de faire entendre sa voix, alors des machineries à 27 pays semblent bien improbables :
« Développer une fiscalité européenne et un véritable budget européen, pour couper court au phénomène de concurrence entre Etats européens et assurer une homogénéisation progressive des conditions sociales sur le continent. »
..........Un dessin dans Libé de cette semaine.
jeudi 5 mai 2011
Sous le vent de l’art brut. Halles Saint Pierre, Paris 18°.
A la dénomination « Art singulier », cette fois s’ajoute: « art outsider » et la collection de Charlotte Zander installée jusqu’au 26 août se voit collection « volière » ou « buissonnière ».
La simplicité est un chemin ardu ; je l’éprouve chaque jour dans mes exercices d’écriture, mais le milieu artistique aime rajouter quelques couches verbeuses par-dessus ses toiles :
« A rebours des tentatives qui visent à diluer l’art brut dans le mainstream pour le faire servir de vitamine à un art conceptuel épuisé, elle en renouvelle la validité sur le mode d’une ouverture à des formes d’art voisines et pourtant différentes. Si elle s’attache à illustrer une fois de plus la spécificité de l’art brut, c’est sans en faire un bunker ».
Parmi les 49 artistes présentés, je connaissais seulement les noms de Rousseau, le Douanier, et celui de Séraphine de Senlis qui seraient plutôt répertoriés naïfs, mais le propos est justement de brasser ces étiquettes.
L’étrangeté des recherches, leur intensité, leur fantaisie est bien présente en bas de la butte Montmartre sous les verrières d’une jolie halle genre Baltard dédiée à l’art brut.
Ces artistes amateurs, mystiques, bizarres, obsessionnels nous étonnent, nous hantent et font sourire. Des métamorphoses et des mythologies se créent avec des dévotions de charbonnier et des désespoirs de gosses.
J’aurai du plaisir à revenir fréquenter ce lieu car depuis ma première visite chez ces enfants éternels, à Lausanne où se situe pour moi le temple de cet art mis en lumière par Dubuffet, je ne suis toujours pas remis du choc.
La simplicité est un chemin ardu ; je l’éprouve chaque jour dans mes exercices d’écriture, mais le milieu artistique aime rajouter quelques couches verbeuses par-dessus ses toiles :
« A rebours des tentatives qui visent à diluer l’art brut dans le mainstream pour le faire servir de vitamine à un art conceptuel épuisé, elle en renouvelle la validité sur le mode d’une ouverture à des formes d’art voisines et pourtant différentes. Si elle s’attache à illustrer une fois de plus la spécificité de l’art brut, c’est sans en faire un bunker ».
Parmi les 49 artistes présentés, je connaissais seulement les noms de Rousseau, le Douanier, et celui de Séraphine de Senlis qui seraient plutôt répertoriés naïfs, mais le propos est justement de brasser ces étiquettes.
L’étrangeté des recherches, leur intensité, leur fantaisie est bien présente en bas de la butte Montmartre sous les verrières d’une jolie halle genre Baltard dédiée à l’art brut.
Ces artistes amateurs, mystiques, bizarres, obsessionnels nous étonnent, nous hantent et font sourire. Des métamorphoses et des mythologies se créent avec des dévotions de charbonnier et des désespoirs de gosses.
J’aurai du plaisir à revenir fréquenter ce lieu car depuis ma première visite chez ces enfants éternels, à Lausanne où se situe pour moi le temple de cet art mis en lumière par Dubuffet, je ne suis toujours pas remis du choc.
mercredi 4 mai 2011
Touristes en chine 2007. # J 15. Charmante Liyang.
Démarrage à 8h, le temps est toujours « abîmé ».
A vingt kilomètres de Dali nous visitons un Village Xizou sous une pluie qui fait briller les légumes. Les marchandes qui proposent des produits du lac ont adopté l’imperméable, le pantalon et les bottes en plastique. Nous longeons des rizières, les maisons Baï ont des portes caractéristiques en brique peintes en blanc avec des fresques noires en hauteur. Nous entrons dans une des maisons à cour carrée dont le propriétaire avait été dépossédé lors de la révolution culturelle pour loger des familles.
Nous suivons un spectacle attrape touriste pour la cérémonie des trois thés (amer comme la naissance, sucré comme l’âge adulte, mélangé comme la vieillesse) avec des danses nunuches.
Nous nous arrêtons dans une boutique de batik puis dans une ville avant l’aéroport pour manger avec 45 Y pour 5 avec saucisses, jambon, champignons légumes, poivrons, riz à volonté.Nous arrivons à Liyang, (ou Li Chan) ville ancienne sans rempart à 16h, la pluie ne nous a pas lâchés.Nous nous installons à l’hôtel Sanhe, style guest house, une maison traditionnelle charmante meublée en pin non traité mais encore parfumé. Nous apprécions des massages des pieds peu conventionnels car extrêmement fermes : une bonne occasion de rigolades quand nous exprimons notre satisfaction par des cris.Promenade dans les rues tortueuses de la ville ancienne traversée par des canaux bordés de saules pleureurs. Les jolies rues commerçantes à flanc de colline sont inondées de monde. Le bois et les lanternes rouges participent à l’unité architecturale. Ces constructions traditionnelles avaient mieux résisté au tremblement terre ravageur de 1996 que la ville plus récente où un tiers de la population avait disparu.
Repas dans un restaurant local, nous goûtons une sorte de pizza, fried noodles et cornets glacés sur table basse et tabourets au ras du sol.Le spectacle de chants et de danse Naxis, perturbé par le bruit de la boîte de nuit voisine, nous plait, bien qu’il y ait trop de parlotte. Les voix de femmes évoquent les voix bulgares, une dame assez âgée présente une guimbarde et une chanson à cappella qui respire l’authentique. Un musicien a tendance à s’endormir sur scène, il nous met en joie.Nous nous attardons dans les rues bien éclairées sous des toits magnifiques. Des petits bateaux en papier en forme de lotus recueillent une bougie et flottent sur les canaux. Douce lumière rouge. Nous marchandons quelques bracelets et un collier et revenons à l’hôtel en deux groupes, pour cause de photos.
A vingt kilomètres de Dali nous visitons un Village Xizou sous une pluie qui fait briller les légumes. Les marchandes qui proposent des produits du lac ont adopté l’imperméable, le pantalon et les bottes en plastique. Nous longeons des rizières, les maisons Baï ont des portes caractéristiques en brique peintes en blanc avec des fresques noires en hauteur. Nous entrons dans une des maisons à cour carrée dont le propriétaire avait été dépossédé lors de la révolution culturelle pour loger des familles.
Nous suivons un spectacle attrape touriste pour la cérémonie des trois thés (amer comme la naissance, sucré comme l’âge adulte, mélangé comme la vieillesse) avec des danses nunuches.
Nous nous arrêtons dans une boutique de batik puis dans une ville avant l’aéroport pour manger avec 45 Y pour 5 avec saucisses, jambon, champignons légumes, poivrons, riz à volonté.Nous arrivons à Liyang, (ou Li Chan) ville ancienne sans rempart à 16h, la pluie ne nous a pas lâchés.Nous nous installons à l’hôtel Sanhe, style guest house, une maison traditionnelle charmante meublée en pin non traité mais encore parfumé. Nous apprécions des massages des pieds peu conventionnels car extrêmement fermes : une bonne occasion de rigolades quand nous exprimons notre satisfaction par des cris.Promenade dans les rues tortueuses de la ville ancienne traversée par des canaux bordés de saules pleureurs. Les jolies rues commerçantes à flanc de colline sont inondées de monde. Le bois et les lanternes rouges participent à l’unité architecturale. Ces constructions traditionnelles avaient mieux résisté au tremblement terre ravageur de 1996 que la ville plus récente où un tiers de la population avait disparu.
Repas dans un restaurant local, nous goûtons une sorte de pizza, fried noodles et cornets glacés sur table basse et tabourets au ras du sol.Le spectacle de chants et de danse Naxis, perturbé par le bruit de la boîte de nuit voisine, nous plait, bien qu’il y ait trop de parlotte. Les voix de femmes évoquent les voix bulgares, une dame assez âgée présente une guimbarde et une chanson à cappella qui respire l’authentique. Un musicien a tendance à s’endormir sur scène, il nous met en joie.Nous nous attardons dans les rues bien éclairées sous des toits magnifiques. Des petits bateaux en papier en forme de lotus recueillent une bougie et flottent sur les canaux. Douce lumière rouge. Nous marchandons quelques bracelets et un collier et revenons à l’hôtel en deux groupes, pour cause de photos.
mardi 3 mai 2011
Coupures irlandaises. Kris&Vincent Bailly.
Au début de ma lecture, je croyais que l’album avait mal été référencé et qu’il aurait mieux convenu au rayon jeunesse. Et finalement se rafraichir la mémoire sur le conflit irlandais à travers le regard de deux jeunes bretons s’avère être une rencontre profitable. Au temps du Swinging London plus de trois mille morts dans cette guerre maquillée en « troubles ».
La candeur des deux adolescents en séjour linguistique à Belfast permet de ne pas rester dans un registre dramatique. La sincérité de l’auteur qui a rapporté pour une part sa propre expérience est perceptible.
L’un est reçu dans une famille catholique, l’autre chez des protestants plus aisés en 1987 quand les soldats font partie du paysage. Les enfants jouent mais les armes chargées sont dangereuses. Un dossier vient compléter utilement l’histoire agréablement dessinée.
La candeur des deux adolescents en séjour linguistique à Belfast permet de ne pas rester dans un registre dramatique. La sincérité de l’auteur qui a rapporté pour une part sa propre expérience est perceptible.
L’un est reçu dans une famille catholique, l’autre chez des protestants plus aisés en 1987 quand les soldats font partie du paysage. Les enfants jouent mais les armes chargées sont dangereuses. Un dossier vient compléter utilement l’histoire agréablement dessinée.
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