A la dénomination « Art singulier », cette fois s’ajoute: « art outsider » et la collection de Charlotte Zander installée jusqu’au 26 août se voit collection « volière » ou « buissonnière ».
La simplicité est un chemin ardu ; je l’éprouve chaque jour dans mes exercices d’écriture, mais le milieu artistique aime rajouter quelques couches verbeuses par-dessus ses toiles :
« A rebours des tentatives qui visent à diluer l’art brut dans le mainstream pour le faire servir de vitamine à un art conceptuel épuisé, elle en renouvelle la validité sur le mode d’une ouverture à des formes d’art voisines et pourtant différentes. Si elle s’attache à illustrer une fois de plus la spécificité de l’art brut, c’est sans en faire un bunker ».
Parmi les 49 artistes présentés, je connaissais seulement les noms de Rousseau, le Douanier, et celui de Séraphine de Senlis qui seraient plutôt répertoriés naïfs, mais le propos est justement de brasser ces étiquettes.
L’étrangeté des recherches, leur intensité, leur fantaisie est bien présente en bas de la butte Montmartre sous les verrières d’une jolie halle genre Baltard dédiée à l’art brut.
Ces artistes amateurs, mystiques, bizarres, obsessionnels nous étonnent, nous hantent et font sourire. Des métamorphoses et des mythologies se créent avec des dévotions de charbonnier et des désespoirs de gosses.
J’aurai du plaisir à revenir fréquenter ce lieu car depuis ma première visite chez ces enfants éternels, à Lausanne où se situe pour moi le temple de cet art mis en lumière par Dubuffet, je ne suis toujours pas remis du choc.
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