Puisque je m’étais extasié devant la qualité des noirs et blancs du film de Melville « Le Doulos », j’ai eu droit au DVD d’un chef d'oeuvre du cinéma : « Le troisième homme ».
Et j’ai vu ce que je devais voir : les lumières inquiétantes de la nuit dans une ville de Vienne en ruines après la guerre, où un enfant jouant au ballon pourrait sortir d’un tableau d’Otto Dix ou de Grosz. Ce film écrit par Graham Greene compte ses soixante ans d’âge. Contraint par le devoir d’admiration, j’ai eu besoin d’un temps d’acclimatation pour me sentir concerné par cette histoire de trahison qui va au-delà des péripéties de l’après guerre quand s’installait la guerre froide. La candeur ne tient pas longtemps devant la corruption. Orson Welles et Alida Valli, la musique obsédante de la cithare d’Anton Karas, apportent leur mystère dans des plans obliques qui installent une atmosphère oppressante. Les images de la grande roue du Prater, les égouts sont entrés dans l’histoire du cinéma. Noir.
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