Cet unanimisme convient pultôt aux générations qui ont
regardé ailleurs depuis que « notre
maison brûle et que nous regardons ailleurs » (Chirac 2002).
Les lycéens font connaître leur impatience
concernant l’avenir envers des responsables que tous par ailleurs somment de
répondre immédiatement aux anecdotes de l’heure.
Les temporalités sont chamboulées, la perception du
temps est perturbée par les cliques cliquantes : dès la première heure de
l’élection du président, les factieux demandaient déjà sa démission. Et après
ça, ils s’offusqueront qu’on leur rappelle que l’antiparlementarisme est une
antienne fasciste.
A Gardanne, la centrale à charbon doit fermer :
« S’ils ferment la
centrale comme ça, on va mettre le département à feu et à sang ».
Les décisions deviennent de plus en plus difficiles
à prendre et le climat (social) n’est guère favorable à ce que le courage soit une vertu appréciée.
Gilets jaunes et drapeaux verts proclament bien
entendu se battre pour les enfants :
« Quelle planète
allons- nous laisser à nos enfants,
quels enfants allons
nous laisser à notre planète? »
Gaïa ou
de Brigitte ?
La grossièreté est aussi une pollution, parole de
lecteur, alors tout juste majeur de feu Hara Kiri.
De ces temps lointains qui m’ont vu participer à
quelques manifs, j’ai trop goûté l’ironie qui voyait des élèves réquisitionnés
pour protester contre le manque de postes, alors que des absences non
remplacées de leurs instits les réjouissaient plutôt. Je ne me souviens pas
d’avoir collé des pancartes dans des mains d’enfants convoqués plus que jamais
pour se faire comprendre auprès d’adultes aux énergies dévoyées. Et si les mômes
à qui on a attaché des explosifs sur le ventre ou ceux qui sont mis au premier
rang de manifs dangereuses sont loin de nos contrées, le statut d’enfant-roi,
phénomène universel, prend des formes bien contestables.
Où sont les adultes ? Bis : http://blog-de-guy.blogspot.com/2019/03/ville-apaisee.html
Nous avons scié les estrades professorales et dans
les églises les chaires sont devenues décoratives, la crise du recrutement des
prêtres est bien pire que celle des profs.
Les dévoilements concernant les histoires de
quéquette du mâle clergé en arriveraient à paraître anecdotiques en regard de
la perplexité des croyants confrontés à « la procréation sans
sexualité » après avoir eu bien du mal à envisager « une sexualité
sans reproduction ».
Les Champs Elysées ont été souillés,
cramés, abimés, mais plus encore nos rapports à la politique, à nos semblables.
Est-ce que de juvéniles frimousses du vendredi feront oublier les furieux masqués du samedi ? Les trolls anonymes continueront à semer la haine sur la toile et les manipulateurs de répandre des mensonges.
Est-ce que de juvéniles frimousses du vendredi feront oublier les furieux masqués du samedi ? Les trolls anonymes continueront à semer la haine sur la toile et les manipulateurs de répandre des mensonges.
« Sur les bancs de la faculté, il faut bien que jeunesse se tasse. »
Pierre Dac
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L'image a été découpée dans " Courrier International".
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