Lorsque le réveil sonne à 5h 30, le jour se lève et nous apercevons le paysage tropical à travers les vitres ruisselantes d’humidité. A la sortie de la gare de Lao Caï, nous déjeunons au restaurant « Le Bordeaux » tandis que la pluie dégringole de plus en plus sous un ciel bien peu prometteur.
Un gros véhicule 4X4 vient nous prendre direction Bac Ha. Peu à peu le temps s’éclaircit, le soleil sort des nuages. La route monte, séparée de la Chine à un moment par un simple cours d’eau, nous pouvons voir des hévéas sur l’autre rive. Notre guide ne cache pas la fierté de son pays d’avoir repoussé l’attaque chinoise de 1979 : leur « armée était comme un sac de patates » mal commandée. La végétation est dense : théiers, maïs, rizières, bambous, bananiers, jaquiers… Les hommes et les femmes repiquent le riz, cassés en angle droit. Un homme s’est assis sur une petite chaise et à côté le buffle l’aide à remuer la boue gluante. Nous dépassons les Hmong fleurs qui s’acheminent vers Bac Ha, à pied, à motocycles, dans leurs habits traditionnels qu’ils n’ont jamais abandonnés.
Bac Ha se situe à environ 80km de Lao Caï à 1200 m d’altitude. On trouve de tout au marché hebdomadaire: des broderies, des habits, des bassines, des légumes, de la viande, des paniers, des restaurants, des bars où les copains abusent de l’alcool de maïs, une foire aux buffles et aux chevaux tout petits ( à la taille de la population). Les allées sont très fréquentées comme à la foire de Beaucroissant, et on n’hésite pas à écarter celui qui est gênant, sans agressivité. Des hautboïstes se laissent enregistrer sans sourciller. En face des mamans remballent leurs nourrissons après les avoir nourri et les attachent solidement sur leur dos à l’aide de liens brodés. Les jupes de Hmong sont très larges, leurs costumes très colorés, lourds et chauds, pourtant la température ne nécessite pas ces épaisseurs. Nouilles de trois sortes différentes au restaurant de l’entrée de la rue du marché. Nous repartons vers Lao Daï en passant par la frontière chinoise. Un pont chevauchant le Fleuve Rouge sépare les deux pays, chacun avec son portique d’entrée et ses immeubles élevés et pimpants, monumentaux à la soviet. Côté vietnamien, apparaît un petit temple taôiste alors que côté chinois s’élève le clocher d’une église. Dans le temple, la maîtresse de cérémonie, une vieille femme de 88 ans se laisse parer par deux femmes plus jeunes tandis que des musiciens accompagnent sa danse. Elle est payée pour cette cérémonie d’une durée de six heures, par une famille de riches commerçants pour attirer la prospérité : il faut donc être généreux. L’assemblée assiste, bon enfant et on lui distribue gâteaux et argent (petites sommes). Nous entamons la grimpette sur Sapa 1650 m. Sur le chemin le programme prévoit la visite d’un village Dao rouges (prononcer Zao) et de Hmong noirs : Tà Phin , un très joli village situé au milieu des rizières, entouré de montagnes en forme de crocs que nous visitons à pied. Une petite troupe de femmes nous accueille dès que l’on ouvre la portière et ne nous lâchera plus jusqu’à la remontée. En possédant un minimum de mots, elles comprendront bien de nos conversations : miracle du commerce. Les enfants jouent avec les buffles quand ceux-ci ne se vautrent pas dans la boue. Des femmes brodent, certaines avec des lunettes anachroniques. Un jeune couple de mariés d’une quinzaine d’années se lâche la main dès qu’ils nous aperçoivent. Les adolescentes sortent leurs cheveux décoiffés pour montrer qu’elles peuvent être amoureuses. La lumière est belle pour le transport vers Sapa.
Sapa a le charme désuet des stations thermales avec son stade, sa cathédrale, ses tennis et ses hôtels style autrichien des tropiques. Le nôtre a plutôt genre château fort, « Holiday Sapa hôtel », avec l’avantage d’un magnifique panorama face à la montagne. Petite promenade dans la ville avant un repas plantureux à 19h et retour au bercail. La circulation est très difficile, un bus doit réaliser des prouesses en marche arrière dans les rues étroites. Eclairs et tonnerre : la nuit sera orageuse.
mercredi 30 septembre 2009
mardi 29 septembre 2009
La nouvelle bande dessinée
Hugues Dayez qui mène les entretiens avec des membres de la séduisante maison d’édition « l’Association » est un connaisseur ; tout le contraire d’un journaliste qui parle surtout de lui-même. Il révèle bien ses huit interlocuteurs qui ont dépassé le stade de la sempiternelle définition du statut de la B.D.
Ce sont des artistes à l’univers cohérent, riche, original.
Blain est bien dans son monde maritime,
Blutch plus urbain qui se révèle un grand coloriste,
David B. et ses cauchemars,
De Crécy à la plume légère et aux ombres inquiétantes,
Dupuis et Berberian nous tendent un miroir charmant et ironique,
Guibert à l’encre leste aux cadrages vifs,
« Le dessin, c’est vraiment l’acte de regarder dans ce qu’il a de plus charnel, cela consiste à sentir physiquement la forme des choses à travers l’outil qu’on est en train d’utiliser »,
Rabaté d’Ibicus et ses recherches,
Sfar à la production tellement abondante.
Tous font référence à Hergé, Franquin, mais apportent par leur virtuosité, le plaisir que nous aurions à visiter une galerie enchantée où l’on raconte des histoires dans la beauté, l’étrangeté.
L’occasion fournie d’aller jouer sur les territoires de l’enfance ajoute des raisons à mon attachement à cet art.
Ce sont des artistes à l’univers cohérent, riche, original.
Blain est bien dans son monde maritime,
Blutch plus urbain qui se révèle un grand coloriste,
David B. et ses cauchemars,
De Crécy à la plume légère et aux ombres inquiétantes,
Dupuis et Berberian nous tendent un miroir charmant et ironique,
Guibert à l’encre leste aux cadrages vifs,
« Le dessin, c’est vraiment l’acte de regarder dans ce qu’il a de plus charnel, cela consiste à sentir physiquement la forme des choses à travers l’outil qu’on est en train d’utiliser »,
Rabaté d’Ibicus et ses recherches,
Sfar à la production tellement abondante.
Tous font référence à Hergé, Franquin, mais apportent par leur virtuosité, le plaisir que nous aurions à visiter une galerie enchantée où l’on raconte des histoires dans la beauté, l’étrangeté.
L’occasion fournie d’aller jouer sur les territoires de l’enfance ajoute des raisons à mon attachement à cet art.
lundi 28 septembre 2009
Rien de personnel
Je n’ai pas partagé certains rires de la salle, bien que les acteurs tels que Daroussin puissent les appeler, tant ce qui est en jeu dans ce film de Mathias Kogalp m’a paru brutal, fatal, sans pitié. Lors d’une réception d’entreprise en voie de restructuration, difficile de prendre du recul pour démêler ce qui est de l’ordre de la manipulation, du théâtre alors que le cynisme est le moteur essentiel d’un maelstrom où les individus se débattent mais sont noyés. Approche originale, au montage efficace, des mensonges, des tensions en territoire capitaliste sous les lambris d’un hôtel particulier. Bon titre.
dimanche 27 septembre 2009
Forum de Libé Lyon
Après Grenoble, quelle chance d’assister aux débats du forum de « Libération » !
Cette fois une cinquantaine de discussions étaient organisés, sous les lustres de l’hôtel de ville de Lyon, face aux balcons du bel opéra ou sous un chapiteau bruyant place des Terreaux.
Au-delà des apports de certains intervenants que j’essayerai de trier pour en restituer quelques bribes, l’impression de futilité des « people » face à des experts inconnus s’est confirmée au cours de ces trois jours. Les photographes bourdonnaient autour de Rama Yade, mais elle s’est révélée bien incompétente au sujet du sport. Oui, elle est mignonne, mais des réflexions loin des notes de ses conseillers telles que « il faut plus de sport à l’école pour gagner plus de médailles » ne valent pas le café du commerce. Pour faire bonne mesure, Aurélie Filipetti, qui n’a pas la même notoriété, est aussi du genre à baratiner pour masquer ses faiblesses. Par contre j’ai trouvé Collomb et Juppé, compétents au sujet de leurs villes, clairs. Frédéric Mitterrand qui fait le coquet : « ne m’appelez pas monsieur le ministre », met en avant sa duplicité : toujours bon conteur mais piètre politique. Boutin est aussi du genre à bouter en touche, à se draper dans les grands sentiments, les vidant de tous sens ; les grandes idées à l’apparence généreuses sont en réalité des masques de la ségrégation sociale puisqu’elle a eu des responsabilités, mais elle n’assume pas. Ma secrétaire générale, elle, n’est pas venue sur l’estrade, elle s’est dégonflée, Dany a eu le beau rôle. Quand aurons-nous l’occasion, les adhérents PS, de sortir de dessous le siège où nous nous planquons désormais ?
Cette fois une cinquantaine de discussions étaient organisés, sous les lustres de l’hôtel de ville de Lyon, face aux balcons du bel opéra ou sous un chapiteau bruyant place des Terreaux.
Au-delà des apports de certains intervenants que j’essayerai de trier pour en restituer quelques bribes, l’impression de futilité des « people » face à des experts inconnus s’est confirmée au cours de ces trois jours. Les photographes bourdonnaient autour de Rama Yade, mais elle s’est révélée bien incompétente au sujet du sport. Oui, elle est mignonne, mais des réflexions loin des notes de ses conseillers telles que « il faut plus de sport à l’école pour gagner plus de médailles » ne valent pas le café du commerce. Pour faire bonne mesure, Aurélie Filipetti, qui n’a pas la même notoriété, est aussi du genre à baratiner pour masquer ses faiblesses. Par contre j’ai trouvé Collomb et Juppé, compétents au sujet de leurs villes, clairs. Frédéric Mitterrand qui fait le coquet : « ne m’appelez pas monsieur le ministre », met en avant sa duplicité : toujours bon conteur mais piètre politique. Boutin est aussi du genre à bouter en touche, à se draper dans les grands sentiments, les vidant de tous sens ; les grandes idées à l’apparence généreuses sont en réalité des masques de la ségrégation sociale puisqu’elle a eu des responsabilités, mais elle n’assume pas. Ma secrétaire générale, elle, n’est pas venue sur l’estrade, elle s’est dégonflée, Dany a eu le beau rôle. Quand aurons-nous l’occasion, les adhérents PS, de sortir de dessous le siège où nous nous planquons désormais ?
samedi 26 septembre 2009
Marité Jacquet expose
A la bibliothèque, maison Barnave, 1 rue Casimir Brenier à Saint Egrève,
Marité Jacquet expose ses aquarelles et encres
produites dans l’atelier de Christine Ouvrard avec l’ACDA.
L’expo est ouverte du 6 au 15 octobre.
Mardi de 16 h à 19 h
Mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Jeudi de 15 h à 18 h
Vendredi de 16 h à 19 h
Samedi de 14 h à 18 h
Marité Jacquet expose ses aquarelles et encres
produites dans l’atelier de Christine Ouvrard avec l’ACDA.
L’expo est ouverte du 6 au 15 octobre.
Mardi de 16 h à 19 h
Mercredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h
Jeudi de 15 h à 18 h
Vendredi de 16 h à 19 h
Samedi de 14 h à 18 h
Je ris de me voir si bobo en ce miroir…
Peut-on parler de culture ?
Soyons fous, osons une citation de Paul Viriglio :
«… la culture est un tempo. Elle forme à la fois à l’emploi du temps et à l’emploi de l’espace.
Aujourd’hui la rapidité, l’instantanéité interrompt ces lignes mélodiques.
Il n’y a plus que des accidents et des catastrophes, ce n’est pas très excitant. »
Voilà, ça y est, j’ai rejoué au potache des sixties où une citation agrémentait le propos, quand les intellectuels convoqués sur les pages blanches nous poussaient un peu plus haut. Aujourd’hui, ma main se referme sur des cendres.
Sur le versant politique que j’ai arpenté, la culture et la politique étaient mêlés, mais les pratiques désormais bousculent ces évidences de jadis.
Le « vivre ensemble » disparaît sous l’individualisme à oreillette. Les dialogues de Shakespeare ne passent pas au dessus du mur du fond de la cour du palais des papes et les politiques relèguent à la sphère privée leurs préférences. Sauf pour se construire une nouvelle image où un De Funès féroce avec les faibles et servile avec les riches renseignait plus utilement sur l’ami de Christian Clavier que les Rougons Macquart que ses attachés de presse lui découvrent maintenant.
Karmitz va cachetonner au conseil de la vie artistique, Jack tourne autour du pot de déconfiture, les jeunes UMP scandent : « Mitterrand ! Mitterrand ! ».
La gauche qui a perdu la boussole, en courant derrière les opposants à Hadopi, adopte les réflexes du libéralisme le plus débridé. Localement la construction d’une salle culturelle par la majorité suscite des réserves pour des raisons de lourdeur d’imposition.
Tout l’envers de valeurs humanistes qui consentaient à l’impôt comme outil de la solidarité et vivaient la culture comme levier de l’émancipation, la régulation comme garantie pour les créateurs et une borne à la consommation sans frein : la gauche, non ?
Pour une princesse de Clèves quelque peu ennuyeuse qui a repris un brin de notoriété grâce à l’ami de Bigard, dans le même registre, que de sourires en coin quand on s’essaye à aborder les sujets concernant la culture !
A ranger dans l’attirail bobo avec quelque contribution climat énergie et autres interrogations qui portent sur des durées dépassant un week-end.
En raillant ceux qui méprisent la Culture, je m’enferme dans une posture symétrique à ceux qui déprécient ceux qui n’ont pas leurs codes.
A évoquer la culture populaire, difficile de décoller l’autocollant TF1, et sans même aller fouiller dans les couches du crétacé où est enfouie la culture prolétarienne, j’ai le sentiment que tout est en miettes, folklorisé pour ce qui est de savoirs paysans, et moquées les exigences enseignantes.
Finalement le fils de « pagu » (paysan) vaincu n’a pas forcément éloigné les sarcasmes en devenant prof se frottant à la bobosphère.
Alors quel miel, quand un mail m’annonce qu’une de mes anciennes élèves vient de réussir à l’ENS et que les poésies à dose quotidienne dans ma classe primaire ne sont pas pour rien dans cette trajectoire ! Elle avait elle-même composé un recueil pour les prochains élèves qui viendraient après elle. Je n’ai pas hésité à lui envoyer cette citation du père Hugo : « Au reste, le domaine de la poésie est illimité. Sous le monde réel, il existe un monde idéal, qui se montre resplendissant à l’œil de ceux que des méditations graves ont accoutumés à voir dans les choses plus que les choses »
Soyons fous, osons une citation de Paul Viriglio :
«… la culture est un tempo. Elle forme à la fois à l’emploi du temps et à l’emploi de l’espace.
Aujourd’hui la rapidité, l’instantanéité interrompt ces lignes mélodiques.
Il n’y a plus que des accidents et des catastrophes, ce n’est pas très excitant. »
Voilà, ça y est, j’ai rejoué au potache des sixties où une citation agrémentait le propos, quand les intellectuels convoqués sur les pages blanches nous poussaient un peu plus haut. Aujourd’hui, ma main se referme sur des cendres.
Sur le versant politique que j’ai arpenté, la culture et la politique étaient mêlés, mais les pratiques désormais bousculent ces évidences de jadis.
Le « vivre ensemble » disparaît sous l’individualisme à oreillette. Les dialogues de Shakespeare ne passent pas au dessus du mur du fond de la cour du palais des papes et les politiques relèguent à la sphère privée leurs préférences. Sauf pour se construire une nouvelle image où un De Funès féroce avec les faibles et servile avec les riches renseignait plus utilement sur l’ami de Christian Clavier que les Rougons Macquart que ses attachés de presse lui découvrent maintenant.
Karmitz va cachetonner au conseil de la vie artistique, Jack tourne autour du pot de déconfiture, les jeunes UMP scandent : « Mitterrand ! Mitterrand ! ».
La gauche qui a perdu la boussole, en courant derrière les opposants à Hadopi, adopte les réflexes du libéralisme le plus débridé. Localement la construction d’une salle culturelle par la majorité suscite des réserves pour des raisons de lourdeur d’imposition.
Tout l’envers de valeurs humanistes qui consentaient à l’impôt comme outil de la solidarité et vivaient la culture comme levier de l’émancipation, la régulation comme garantie pour les créateurs et une borne à la consommation sans frein : la gauche, non ?
Pour une princesse de Clèves quelque peu ennuyeuse qui a repris un brin de notoriété grâce à l’ami de Bigard, dans le même registre, que de sourires en coin quand on s’essaye à aborder les sujets concernant la culture !
A ranger dans l’attirail bobo avec quelque contribution climat énergie et autres interrogations qui portent sur des durées dépassant un week-end.
En raillant ceux qui méprisent la Culture, je m’enferme dans une posture symétrique à ceux qui déprécient ceux qui n’ont pas leurs codes.
A évoquer la culture populaire, difficile de décoller l’autocollant TF1, et sans même aller fouiller dans les couches du crétacé où est enfouie la culture prolétarienne, j’ai le sentiment que tout est en miettes, folklorisé pour ce qui est de savoirs paysans, et moquées les exigences enseignantes.
Finalement le fils de « pagu » (paysan) vaincu n’a pas forcément éloigné les sarcasmes en devenant prof se frottant à la bobosphère.
Alors quel miel, quand un mail m’annonce qu’une de mes anciennes élèves vient de réussir à l’ENS et que les poésies à dose quotidienne dans ma classe primaire ne sont pas pour rien dans cette trajectoire ! Elle avait elle-même composé un recueil pour les prochains élèves qui viendraient après elle. Je n’ai pas hésité à lui envoyer cette citation du père Hugo : « Au reste, le domaine de la poésie est illimité. Sous le monde réel, il existe un monde idéal, qui se montre resplendissant à l’œil de ceux que des méditations graves ont accoutumés à voir dans les choses plus que les choses »
vendredi 25 septembre 2009
Le Landais volant
Jean Dextre Pandar de Cadillac en Gascogne est le héros d’une série de B.D. qui débute par l’épisode intitulé « conversation avec un margouillat ». Ce citoyen du monde créé par Nicolas Dumontheuil ne renie pas ses racines en parcourant l’Afrique et il sait faire preuve d’une bonne volonté toute contemporaine qui nous concerne jusque dans nos grandiloquences et ridicules postures. « La vie pleine et féconde, s’écoule telle le fleuve de la vie, justement (dont les barques et les pirogues seraient les joies et les tourments ?), se dit J.Dextre, que le bonheur inspire mollement. » « Mollement, faut voir » commente-t-il, avachi sur sa chaise longue au bord du fleuve Niger à Mopti. Il voyage aussi à Ouidah au Bénin que j'ai traversée lors d’un voyage, et je trouve très juste le trait, les couleurs, le regard porté en ces lieux où la logique occidentale est bousculée pas seulement par les envoûtements vaudous. Mais quand un mendiant refuse un gros billet (un « Ben Laden ») parce qu’il ne saurait plus que faire le reste de la journée, où lorsqu’une créature aux formes divines lui explique que le viol c’est quand c’est gratuit, l’amour est payant, le Landais a beau avoir sa mémé qui l’inspire souvent ; il n’aura plus pour se sortir de sa perplexité que les bars aux lendemains vomitoires. Mais il reste « gai comme un italien »comme dit la chanson « quand il sait qu’il y a de l’amour et du vin ». Une découverte.
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