«… coach en
mieux-être, coach sportif, coach parental, coach de vie, coach de cœur, coach
de deuil, coach de sexe, coach mental, coach de com, coach d’éloquence, coach
d’intimité, coach de compétence, coach de performance, coach de productivité,
et coach de désintoxication aux coachings… »
Habilement présentées les citations crépitent :
« Les œuvres
d’art sont d’une infinie solitude ; rien n’est pire que la critique pour
les aborder. Seul l’amour peut les saisir, les garder, être juste avec elles. »
« Ne prêtez pas un seconde d’attention à ces propos du dénommé Rainer Maria Rilke
qui n’en fut pas à sa première ineptie. »
Et j’avais cité sur ce blog
l’ancienne prix Goncourt :
Les longues
énumérations font le tour de quelques
questions :
« Efforcez- vous,
pour plaire à la classe moyenne, d’être moyennement brillant, moyennement
profond, moyennement optimiste et moyennement moral. Ou affectez de
l’être. »
Et puis, je me suis lassé de mépriser tant d’arrivistes, et
la galerie de portraits pourtant bien troussée m’a paru vaine : facile de
juger l’influenceuse bookstagrameuse, et déjà bien parcouru le milieu
littéraire, même lorsque l’on peut reconnaître
l’écrivain transfuge qui tant s’expose :
« écrivains
engagés dans la publicité de leur engagement ».
Je crains que dans cette parodie de livre de développement
personnel où elle fustige les flatteurs, elle ne soit exempte de tout
reproche, quand inévitablement nous nous retrouvons du bon
côté :
« Il est devenu,
aujourd’hui, tout à fait superflu de lire, je puis vous l’affirmer sans la
moindre nostalgie. Nos cerveaux saturés d'informations incessantes et sans lien
les unes avec les autres, ne disposent, en effet, que d'une part réduite
d'attention aux œuvres littéraires. Et le nombre de lecteurs véritables, je
veux dire de lecteurs ayant un contact intime, direct, charnel, avec elles, ne
représente plus qu'une infime partie de la population. »
Bof. Pourquoi... PUBLIER ça, le mettre sur la place publique. Mais... pourquoi même en parler, tellement ça me semble vain.
RépondreSupprimerCeci dit... il paraît que "Les Provinciales" de Blaise Pascal est un torchon de méchancetés, et ça, venant de... Blaise Pascal.
Mais ça nous fatigue, et nous lasse comme tu le dis si bien. (Encore que, je peux admettre que de temps en temps, des méchancetés suprêmement bien ficelées et envoyées, ça peut être très jouissif à lire. Mais... il faut que ça soit sublime de méchanceté et d'esprit pour en valoir le coup.)
Alors... retournons dans "Les Métamorphoses" d'Ovide, des fois, pour sentir toute la tragédie de la condition humaine quand elle n'est pas... moyennement raisonnable ?
Je récidive. En pensant à ton poste ce matin, et l'endroit où nous sommes dans notre histoire... collective, j'ai pensé à Rome, bien entendu. J'ai pensé au début des triomphes à Rome, au moment où ses jeunes généraux revenaient du combat avec plus que la carnation du succès dans leurs bagages. J'ai pensé au butin, aux esclaves, aux chars avec les esclaves publics (fonctionnaires) de la res publica, et après... encore de la res publica, mais une autre res publica, ces fonctionnaires qui chuchotaient qu'il fallait garder la tête au milieu de tout ce clinquant... succès, et se souvenir qu'on était mortel, au moment où le monde était prêt à tomber dans la soute de Rome, et puis... après, de plus en plus loin, au moment où le triomphe consistait en un petit.. badge, à accrocher à la toge, pour faire bonne figure.
RépondreSupprimerCombien les puissants sont-ils tombés bas. Le succès... n'était plus ce qu'il était AU DEBUT. Ainsi va le monde.