mardi 19 septembre 2023

Une vie de moche. François Bégaudeau Cécile Guillard.

Ce bel album de près de 200 pages traite finement des questionnements intimes quand le regard des autres est blessant.  
Elle s’appelle Guylaine : 
« Mon prénom n’a semblé prémonitoire pour personne. 
Non, personne n’a pensé qu’il sonnait comme vilaine ».
Les dessins aux volutes fluides évitent la caricature et soutiennent un texte parfois poétique sans contredire une énergie exemplaire.
La vieillesse, où les traits des moches et des beaux s’accusent, lui permet de retrouver une paix connue lors d’une enfance protégée, même si entre temps la douceur croisée parfois n’a pas permis de surmonter une solitude cachée sous le masque de la rigolote.
«Tu sais ma puce, même si tu n’étais pas belle pour les autres, 
tu le serais dans nos yeux. »
Cette dernière phrase gorgée d’amour avait été comme un coup de poignard.

1 commentaire:

  1. Il y a un certain temps j'ai dit à une femme que les femmes qu'"on" n'estimait pas belles avait l'avantage sur celles qu'"on" avait trouvé belles... plus jeunes, car elles n'avaient pas à souffrir de perdre la beauté, en vieillissant.
    On cherche les consolations où on peut les trouver, le tout, c'est de chercher et à trouver, car, en s'y appliquant... on trouve toujours.

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