«Ici, c’est Paris ! » scandent les supporters du
PSG, équipe financée par le Qatar, Paris est à tous.
Le monde en toutes ses couleurs et toutes ses langues habitent
notre capitale,aux transports bondés, aux appartements minuscules.Le nom de chaque rue nous dit quelque chose tant notre
mémoire a été enchantée par quelques formules :
« Je suis le
dauphin de la place Dauphine
Et la place Blanche a mauvaise mine. »
et comblée d’images du pont Alexandre III ou des maquettes de bateaux
voguant depuis toujours au bassin de Tuileries.
Si loin d’une première visite de fin d’adolescence au Mur
des fédérés, en ces temps blessés nous sommes allés aux Invalides, sa cour des hommages et son dôme doré souvent contournés.
Le tombeau de Napoléon mort en 1821, enfermé dans cinq
cercueils est au centre de l’édifice depuis que Louis Philippe l’a fait revenir
de Saint Hélène en 1840.
Toujours en service, comme hôpital de jour, les bâtiments datent de Louis XIV
qui les alimenta en estropiés, pour que « ceux
qui ont exposé leur vie et prodigué leur sang pour la défense de la monarchie
(…) passent le reste de leurs jours dans la tranquillité », d’après un
édit royal de 1670.
Nous ne nous sommes pas attardés dans l’espace dédié au
général De Gaulle ni à la présentation des plans reliefs, intéressés par l’exposition
temporaire intitulée « La haine des clans », rappelant les huit
guerres de religions qui divisèrent le royaume entre 1559 date de la mort dans un tournoi d’Henri II,
et l’assassinat d’Henri IV, en 1610.
Les armures portées par les ligueurs catholiques des Guise
et celles du clan protestant des Condé sont exposées ainsi que l’édit de
tolérance (de Nantes, 1598), et la loi de séparation de 1905 - encore en
vigueur aujourd’hui - où politique et religieux, Etat et foi sont séparés.
L’affaire des placards (affiches) protestants apposés jusque
dans les appartements royaux avait affaibli les partisans d’une réforme. La
régente Catherine de Médicis avait tenté des conciliations mais difficultés
sociales, rivalités de familles ajoutées à une vague d’iconoclasme suivie de
tueries connaitront leur paroxysme lors de la Saint-Barthélemy, en août 1572.
Si les niveaux de violences sont d’un autre niveau
aujourd’hui, ces antagonismes exacerbés par images et pamphlets font écho bien
entendu à nos querelles quand l’Etat se trouve en prise aux factieux.« Paris plage », les vélos autour de la place de
la Bastille et les foules du Marais nous rassurent en ce mois de juillet 2023.
Merci pour la visite, Guy, et les éclaircissements.
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