En 160 pages, de petit format, sans compter la liste des
auteurs cités, cet éloge de la forme brève aurait peut être gagné à être plus
ramassé.
Etant peu amateur des formes trop construites, cette
promenade poétique parmi les aphorismes, maximes, proverbes, adages me va
bien :
« grelot
d’argent, haïkus en prose, métaphore optimiste, fleur de l’air, ou qui
s’épanouit dans l’eau façon fleur japonaise, nuance (d’un pluriel, d’une
virgule, d’un diminutif), médaille offerte, au passage, par un arbre, un clou
sur un mur qu’on regarde fixement, goutte des siècles qui traverse son
crâne… »
Ce serait abuser de la mise en abyme que de prélever parmi
les citations qui abondent
... ou alors une seule :
« Sans le
diable, Dieu n’aurait jamais atteint le grand public. » Cocteau.
Quoique « Le
crocodile est une valise qui voyage pour son propre compte. » n’a pas
la notoriété du « couteau sans lame auquel ne manque que le
manche », mais l’aurait méritée.
Ce n’est pas un recueil de blagues, mais
un condensé d’érudition d’où s’échappent des fulgurances, où persistent des
mystères.
L’académicienne joue avec les mots :
c’est son boulot, c’est notre plaisir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire