La revue des vieux de 27 à 87 ans permet de varier le
curseur de nos emballements ou de nos indifférences.
Ainsi ce numéro consacré
essentiellement à « Funny De Funès » me permet de mieux comprendre le
grand père de Julia De Funès, la philosophe en vogue :
« Sans le savoir,
il prédisait ainsi ce qu’est devenu, en grande partie, le cinéma d’aujourd’hui.
Un spectacle pour enfants. »
Son entretien avec Macha Béranger se concluait ainsi :
« Je vous
remercie d’être revenu, et à très bientôt.
- A très
bientôt, j’ai été ravi, ravi, ravi !
- … Jacob !
- Voilà très bien (rires) »
Et il y a de quoi dire au-delà de répliques cultes :
« Comment Salomon,
vous êtes juif ? »
Nous passons de A comme Anouilh à Zizanie (la) et des entretiens avec
Danièle Thompson fille de Gérard Oury, à une filmographie où l’on croise Bourvil
et Coluche, où l'on voit comment s’est élaboré « Hibernatus » avec Sophie
Daumier qui était « sensass » ou quand « Carambolages » est proposé au festival de Cannes :
« c’est envoyer
Miss Piggy à Rungis, Madonna en tournée en Iran ».
Dans un autre article, Laurent Chalumeau a de la verve :
« Marcel Bluwal
fait clairement partie de ces gens qui se kiffent tant tout seuls qu’on se sent
dispensé d’ajouter notre adulation à celle qu’ils se vouent déjà, de peur de
faire déborder un vase rempli à l’extrême. Un peu comme chez Claude Lelouch ou
Johann Sfar. »
« Chapeau melon et bottes de cuir » à la
française est de la revue
ainsi que Marthe Keller de « Elle court, elle court
la banlieue » ou SAS de Gérard de Villiers. Par contre un rageux
article de Dashiell Hedayat à propos de Bob Dylan me semble destiné aux initiés
alors que Jean Pierre Ferland remue les braises.
« Fais du feu
dans la cheminée, je reviens chez nous »
Le dernier défunt, Jean-Luc Godard a le dernier mot à propos
de Tarantino :
«C’est un
faquin, un pauvre garçon, mais tant mieux, il est heureux. Autrefois c’était le
genre de personne que l’on détestait. Mais aujourd’hui on laisse aller. »
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