Les horreurs d’aujourd’hui en Ukraine se comprennent encore
mieux avec ce rappel de la guerre en Tchétchénie au milieu des années 90. Mais
à quoi bon ?
Une mère-courage part avec son petit chien à la recherche de
son fils prisonnier.
Le dénuement le plus absolu, l’absurdité la plus totale, l’hiver,
la mort, des hommes, des femmes, des
enfants :
« A la fin,
l'ogre, il les mange pas ses filles, hein ?
- Nooon... L'une d'elles se réveille, et il se rend compte qu'il allait faire
une grosse bêtise...
- Tu vois, j'te l'avais dit ! Les ogres, ça peut pas manger ses propres enfants
!
- Les ogres, non… »
Les dessins expressifs ne se contentent pas de baigner dans la
noirceur d’un récit guère édifiant.
« - Pourquoi vous
m’avez empêchée de parler aux soldats russes, j’aurais pu leur expliquer ! Je
suis Russe quand même !
- Mais on est tous Russes, la vieille ! J’ai une grand-mère russe, et Volodia a
sûrement des cousins russes, on est tous frères ! Même Poutine, je suis sûre
qu’il a un cousin tchétchène ! »
Une citation d’Anna Politkovskaia, journaliste
assassinée en 2006 précède cinquante pages efficaces :
« Et ne venez pas
dire plus tard que vous n’étiez pas au courant. »
Un cahier à propos des « Amazones », femmes combattantes, complète
utilement cet album, premier d’une série intitulée « Les amazones de
Bassaiev ».
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