mercredi 2 mars 2022

Château du Haut-Koenigsbourg

Nous prenons notre petit déjeuner sur la petite table extérieure encore humide  de la pluie de cette nuit. Loin de tous commerces et bars, P. a tout prévu : infusion ou thé, madeleines, brownies faits maison, jus de fruit, plus des petites attentions gourmandes, fraises tagada, kinder et autres friandises que nous nous gardons comme munitions possibles dans la journée. https://blog-de-guy.blogspot.com/2022/02/le-camp-du-struthof.html
Pour aujourd’hui, nous avons réservé à l’avance via internet  la visite du château du Haut-Koenigsbourg (précaution recommandée à cause d’entrées limitées dues au Covid).
Nous devons nous présenter à 9 h 45 mais comme j’ai confondu avec 8h 45, nous en  profitons  pour boire un café acheté dans une boulangerie et bu dans la voiture en l’absence de troquet ouvert, au centre d’un petit village au pied de la Stophanberch. Le thermomètre atteint à peine 16°…
Sur la route qui nous mène à destination, des panneaux dirigent vers deux attractions proches, la volerie des aigles et la montagne aux singes, que nous avons écartées de nos projets. Nous poursuivons jusqu’en haut de la montée où nous attend l’écrasante et impressionnante construction.
Le château érigé au XII°siècle, subit des transformations au XV° puis au XX°siècle,
quand Guillaume II féru de moyen-âge demande à l’architecte Bodo Ebhardt de restaurer des ruines plutôt bien conservées.
Le résultat obtenu séduit Jean Renoir pour le tournage de « La grande illusion », décor propice à souligner l’esprit noble et chevaleresque du commandant allemand interprété par Eric von Stroheim.

Pour la visite, le cheminement prévu tient compte des mesures sanitaires, il suffit de suivre les flèches sans possibilité de marche arrière.
- Des animations à caractère médiéval  jalonnent le parcours proposées par des acteurs en costume.
Ainsi, nous sommes accueillis par des gardiens soufflant dans des cornes animales en dialogue avec d’autres placées ailleurs.
Plus loin des cuisiniers concoctent un banquet  préparant les aliments (graines et légumes) et les boissons qui accompagnaient les gibiers.
Il est proposé aussi une démonstration d’armes et de la façon de les manier, épées, arbalètes cotte de maille. Plus surprenant, une damoiselle décrit les modes d’hygiène de l’époque au milieu de ses plantes pots et décoctions. Elle nous apprend entre autre que l’on se lavait les dents avec des poudres à base de sèche, de coquille d’œuf et de pierre ponce, le tout rincé avec … du vin ! L’eau étant  réputée porteuse de maladies.
En fin de visite, un atelier autour des techniques de construction met à disposition des jeux pour réaliser des arches en plein cintre que peu réussissent, pas évident !
- Nous circulons progressivement dans les cuisines reconstituées, dans les logis auxquels on accède par des escaliers à vis à l’intérieur de tours, dans des  pièces d’habitation lambrissées,
dans des chambres équipées de latrines et de coffres contenant de quoi se torcher, dans une chapelle, 
dans une salle de réception éclairée par des lustres originaux et recouverte sur l’un de ses pans d’une fresque de Saint Georges, dans une salle de trophées de chasse et une salle d’armes.
- Des cours intérieures sombres séparent les différentes parties du bâtiment également peu lumineuses, dans une architecture tortueuse.
Château défensif, le logis est sérieusement protégé des intrus : une fois passée la herse, un escalier aux marches inégales devait être franchi, exposé à des meurtrières et à des endroits favorables pour jeter tout ce qui se prêtait à freiner l’avancée de l’ennemi. L’étroitesse des passages, le manque de grandes ouvertures, gênaient ensuite la progression en masse d’une soldatesque malveillante. 
En cas d’invasion, un puits fortifié de 62 m alimentait le château en eau et permettait de tenir pour les besoins alimentaires ou pour combattre les incendies.
- Il n’y a pas eu la volonté de reproduire un jardin médiéval composé de plantes médicinales ou autres. Celui qui fut reconstitué en haut de la forteresse près d’un bastion et d’un pont levis a conservé les arbres sauvages partis un temps à l’assaut des ruines, au pied desquels reposent des restes du tympan de la porte.
- Enfin, la présence incongrue d’un moulin à vent intégré au même titre qu’une tour ne répond pas à un critère architectural médiéval, mais atteste simplement d’une petite facétie de Bodo Ebhardt.
Quant aux points de vue sur les bâtiments ou sur les alentours,
que ce soit du haut du château, d’une fenêtre ou d’une meurtrière, ils se révèlent tous vertigineux.
La boucle bouclée nous ramène à la cour de départ, près du magasin de souvenirs où s’attroupent les enfants devant les épées, écus et autres tentations dans la thématique.

1 commentaire:

  1. Merci pour la visite. Très belle bâtisse, impressionnante.

    RépondreSupprimer