mardi 1 mars 2022

Agrippine et les inclus. Bretecher.

L’album a 25 ans d’âge : cet espace qu’on appelait « génération » confirme le côté visionnaire de la dessinatrice. 
Comme vous nous manquez, « Pilote» de nos adolescences, explorateurs au-delà des « Savanes (Echo des) », néo voyeurs de l’ « Obs » (solète) !
Au pays où Modern Mesclun affalé trouve quand même à « boire quelque abus dangereux à consommer avec modération » tout en fumant une « Nuitgrav », il vaut mieux en « avoir derrière le blusch » pour arriver à surprendre son daron d’une complaisance infinie à l’égard de sa fille ou sa "meurh" coupable de ne pas daigner regarder son journal intime. Il est vrai qu’elle est difficile à contrarier, alors qu’Agrippine lui vante les qualités de son amie Muflée Madredios : 
«  trop funique cette pouffa on s’orbite mortel toutes les deux » une fois qu’elle a l’autorisation d’aller dormir chez elle, finalement «  elle fait trôche…il est hors de question que j’aille ronfler chez cette graisse. » 
Les contradictions sont universelles : profs, grand-mère, oncle qui courent après leur jeunesse. Il y a bien encore des téléphones avec fil mais les portables ont déjà envahi tout l’espace «  communiquemavie à notre époque c’est pas du feuillemil ! » quand l’audacieuse Mélopée Legroin s’est rendue chez Morose, elle n’avait pas le code ! 
« En présentiel », le mot n’existait pas, mais par contre les rimes riches avaient déjà cours :  
«  la rentrée me débilite poil au clit. »

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