mercredi 8 septembre 2021

Clermont-Ferrand #1.

Nous partons de Bourges  
pour Clermont-Ferrand par le chemin des écoliers, à travers la campagne et ses départementales,
les grands champs moissonnés et secs et les hameaux très clairsemés.
Nous prenons le temps d’un café et d’un croissant au carrefour de 2 routes loin de tout, pour un prix dérisoire. En poursuivant notre itinéraire, nous découvrons par hasard  AINAY-LE-CHATEAU.
Cette cité médiévale est réduite aujourd’hui à un petit village. Elle a conservé son église romane placée sous la protection de Saint-Etienne, des remparts, une tour ronde rasée, coiffée d’une toiture pentue en tuiles qui a suscité notre léger détournement de l’axe routier et un peu plus loin une porte de la ville sous laquelle passe la voie. La vie semble s’écouler tranquillement à côté de ce patrimoine, loin de l’agitation et des foules. D’ailleurs, nous ne croisons pas grand monde.
Puis nous roulons paisiblement et pendant un bon moment à travers la forêt domaniale de Tronçais, de toute évidence aménagée pour des balades pédestres ou équestres car nous entrevoyons tout du long  un réseau  de chemins  qui s’enfoncent sous les arbres.
Peu à peu,  réapparaissent les grands espaces cultivés et quelques vaches blanches ou des salers, loin cependant des grands troupeaux de charolaises croisés lors de notre périple.
Nous passons dans le département de l’Allier et dans la plaine de la Limagne, en ressentant une impression de campagnes peu peuplées.
Nous espérons tomber sur un restaurant à Chantelle. Ce petit bourg endormi dispose de 2 établissements mais l’un d’eux étant fermé, nous nous rabattons à la Taverne où, attablés en terrasse sous une toile contre le soleil, nous disputons un osso bucco et une bière aux guêpes gourmandes. Tous les touristes à la ronde ont dû se rendre ici c’est le seul endroit un peu fréquenté du village.
Nous quittons Chantelle mais saisis d’une petite fatigue sur la digestion, nous  stationnons sous un arbre face à l’église d’un village désert, Guy ne tarde pas à s’endormir tandis que je regarde l’épisode d’ « Un si grand soleil » d’hier.
Nous arrivons à CLERMONT-FERRAND vers 16h, garant la voiture directement dans la petite cour intérieure près de la place de Jaude.
Mais comme notre RDV avec notre logeuse n’est prévu qu’à 18h, nous musardons sereinement  vers la place de la Victoire et l’Office du tourisme.
Là nous obtenons un plan et des renseignements sur la ville, que nous allons étudier au bistrot.
Finalement  nous  flânons dans les rues sans trop respecter les parcours proposés, nous imprégnant de l’ambiance estivale et surpris du monde dans les rues et aux terrasses.
Un rapide passage à la FRAC ne mérite pas de commentaires. Sur les conseils de notre logeur, nous repartons en ville par un passage souterrain et débouchons sur l’immense place  de Jaude.
C’est une vaste esplanade, bordée par un gros centre commercial style Grand Place, des Nouvelles Galeries, des bureaux du journal La Montagne et l’opéra théâtre. Une lignée de jets d’eau  au sol et quelques arbres essaient d’apporter de la fraicheur à cette place minérale chauffée toute la journée par le soleil d’été. Deux statues délimitent la place : au sud, celle en pied du général Desaix, 
en majesté, et au nord  celle de Vercingétorix à cheval, combattif et exalté.
Nous nous engageons dans la rue des Gras.
Tout le quartier aux voies étroites est animé et s’agite à l’ombre de la cathédrale dominatrice de Notre Dame de l’assomption.
Située en hauteur, elle s’élève sombre et imposante avec ses pierres noires de Volvic, comme l’hôtel de ville ou d’autres bâtiments voisins, qui  lui confèrent  un air sévère égayé par le bleu profond du ciel et par la présence généreuse du
soleil. 
Des médaillons en cuivre parsèment la chaussée  à l’effigie de Vercingétorix, du pape Urbain II, ou de Blaise Pascal.
Devant la mairie, trois jeunes gens apostrophent les passants dans l’espoir de rabattre des modèles pour un photographe, et nous proposent de poser gratuitement pour l’artiste. Nous déclinons leur offre, déambulons parmi des magasins d’antiquités avant de jeter un œil sur les menus des nombreux restaurants.
Nous nous installons finalement Place Victoire à la brasserie Madeleine à l’intérieur car aucune place en terrasse n’est disponible ici ou ailleurs. Nous dinons de moules frites, salade auvergnate  et 2 verres de vin de côte d’Auvergne.
Lors de notre promenade digestive qui nous ramène au bercail, nous constatons qu'un grand nombre de bars à vins avec assiettes apéritives investissent les rues traversées tout à l’heure. Souvent de taille modeste, ils sont remplis de consommateurs plutôt jeunes et peu regardants sur la distanciation sociale.
Depuis un certain temps, nous n’avions plus croisé autant de gens  qui apportent une bouffée d’insouciance retrouvée. 

1 commentaire:

  1. Nous apprécions de traverser le Massif Central dans nos pèlerinage familial. Il y a des endroits très beaux, et nous y descendons même...
    Et puis, il y a plein de coins que je trouve vraiment à l'abri en ce moment. A l'abri de beaucoup de choses, même. Ouf.

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