dimanche 13 juin 2021

Défilé de la biennale de la danse 2021.

Le dernier défilé de la biennale de la danse datait d’il y a trois ans
mais entre temps une pandémie survint qui a rendu bancal le terme « biennale ».
Quant au défilé lui-même, il n’a pas vraiment défilé se retrouvant cette fois circonscrit au théâtre antique de Fourvières comme en 2016 au stade de Gerland après des attentats. 
Mais il ne s’est pas défilé, dès le déconfinement amorcé, voilà les troupes trépignantes.
Les danseurs professionnels ont travaillé avec des amateurs pour présenter en trois séquences leur travail : des MJ, des municipalités, l’Université J. Moulin de Lyon 3 sont dans le coup, des départements, des communautés de communes …
J’éviterai de tomber dans une énumération infinie à l'instar de la directrice artistique qui casse la dynamique de la représentation avec des remerciements tellement amples qu’ils en perdent tous sens, parsemés de mots en bois, « co-construction », « résilience », et autres « inclusions » pour le bien «  vivre ensemble ».
L’opportunité pour beaucoup de voir à nouveau un spectacle vivant a été un beau cadeau.
Mais qui peut penser que ce spectacle a été facile à préparer? Pas besoin de tartiner :place au show !
Le monde d’après qui s’entrouvre, vivra mieux avec un droit de critique et d’admiration  se renforçant de leur proximité.
Ainsi les artistes nigérians huilés de Qudus Onikeku et des danseurs lyonnais font se rencontrer sans baratin les inventions d’aujourd’hui et les traditions de toujours, dans une allégresse régénérante d’où sourd une violence fascinante.
Il fait bon voir leur travail, leur inventivité, leur énergie.
Fatoumata Diawara a une belle voix quand elle chante et une belle ardeur quand elle danse, mais n'a pas besoin, à mon sens, de surligner qu’elle chante pour la paix, les enfants, les femmes et la planète.
Les grandes marionnettes de la compagnie " Les grandes personnes" conviennent bien lorsqu’elles déambulent dans les rues. Sur un plateau leurs mouvements paraissent plus stéréotypés et la magie des jeux avec les tailles des autres acteurs n'est pas toujours au rendez-vous. Reste que des enfants qui dansent encore après leur prestation ont eu l'occasion de cultiver un réjouissant rapport à leur corps. Leur plaisir évident en arriverait à rendre indulgent le plus grognon des spectateurs. Les locaux ont besoin des lointains, les amateurs des pros, les gosses d’ici de ceux de Lagos.


1 commentaire:

  1. Merci, Guy, pour ces paroles critiques. J'apprécie beaucoup.

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