dimanche 27 octobre 2019

Circulations Capitales. Marine Bachelot Nguyen.

Sur la route de la MC 2, je ne me souvenais pas du titre, je savais seulement que je me rendais à un spectacle à propos du Viet-Nam, mais  après l’avoir vu, je n’ai toujours pas saisi le sens du mot « Capitale » en contradiction avec la modestie des moyens, malgré les explications : « remettre en circulation les langues et les héritages, les transmissions interrompues ».
Il n’est pas question que du Viet Nam mais aussi de la Russie partie prenante d’une histoire convoquée de Napoléon III à Eltsine.
Cette espèce de "conférence gesticulée" augmentée  passe par des moments d’émotion, avec morceaux de bravoure et quelques sourires. Elle participe d’un théâtre élémentaire, limpide, qui séduit un public heureux de réviser ou de s’interroger sur ce qui fait notre appartenance au monde, à un pays. Les contradictions, les souffrances, qui ont accompagné le communisme comme le capitalisme rouge, sur fond de vidéo et de karaoké, sont explicites.
Quand c’est au tour de François-Xavier Phan et Marina Keltchewsky, les acteurs excellents, le spectacle décolle. Lorsque l’autrice qui a astucieusement mis en scène les histoires individuelles intervient, le surlignage finit par se voir.
Est-ce que cet excès de théâtralité vient en contre point de trop de silences familiaux ?
Pas aussi dense qu’un spectacle d’une autre Nguyen
mais au petit Théâtre on ne s’ennuie pas. La confrontation pourtant classique des destins particuliers avec les fracas de l’histoire est passionnante même si les têtes coupées par les colons, où celle que les martyrs chrétiens mettaient sous leurs bras saturent quelque peu nos comprenettes.

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