mardi 22 octobre 2019

Les cahiers d’Esther. Riad Sattouf.

Ces 52 histoires (vraies) qui dans ce troisième album voient grandir une petite fille de 12 ans sont un régal égal au premier.
Pré publiées dans l’Obs qui a le chic, après les frustrés de Bretécher, de découvrir des dessinateurs qui savent finement saisir l’esprit de l’époque et ses façons de parler, genre :
«  Là c’est moi en mode « mais j’ai pas le temps maintenant je suis en 6° ».
Le rapport entre la petite fille et le dessinateur est amusant : elle ne lit pas l’Obs car elle ne s’intéresse pas à la politique et conserve une distance rafraîchissante à l’égard d’elle-même.
Il lui est arrivé qu’elle se fasse offrir un album de ses aventures par ses copines qui ne se doutaient pas de sa notoriété.
En cette année d’élection présidentielle, elle n’échappe pas aux débats sur lesquels elle porte un regard parfois plus pertinent que celui de certains abstentionnistes.
La petite parisienne aime ses parents, l’école, et supporte de mieux en mieux son grand frère, tout en gardant une opinion très négative sur les garçons en général. Elle raconte ses rêves et son imagination l’amène à commencer un roman fantastique après avoir réinvesti les personnages qu’elle vient d’étudier, tels les dieux grecs qu’elle met au goût du jour, après Athéna sa préférée :
« Dancy, déesse de la souplesse et du sport qui fait maigrir quand on la prie et bien sûr Esther : déesse des gens populaires (Je plaisante bien sûr) ».
Cet humour tendre, rend plus léger un air de notre temps saisi habilement.

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