mercredi 30 octobre 2019

Bordeaux.

"Adichats" (A Diu siatz, à Dieu soyez - Salut à vous) à la famille restée dans les Landes.
Par des routes étroites et rectilignes, nous longeons des champs de maïs sous d’immenses rampes d’arrosage.
L’habitat se raréfie et perd de son authenticité au fur et à mesure qu’on approche de Bordeaux. Lors d’un arrêt photo nous parviennent des aboiements excités d’une meute de chiens, probablement en chasse. 
Au village de Saugnacq-et-Muret, à la limite du département de La Gironde, nous nous arrêtons à la chapelle saint Roch; le guérisseur des pestiférés est décidément honoré en beaucoup de lieux. Elle est ouverte pour un baptême qui doit s’y dérouler bientôt. Le retable comporte des coquilles caractéristiques du chemin de saint Jacques de Compostelle. La fontaine voisine est dédiée à saint Eutrope dont les reliques sont à Saintes en Saintonge, pays des santons, peuple gaulois.
Nous arrivons à Bordeaux que nous contournons par l’Ouest pour gagner la Cité du vin située au nord.
Il s’agit d’un retour dans la cité girondine. 
http://blog-de-guy.blogspot.com/2012/11/bordeaux-1-patrimoine.html
Son architecture tant vantée « pour rappeler à la fois un vin tournant dans un verre et les remous de la Garonne, qui borde le site » ne nous enivre pas, mais s’inscrit tout à fait dans la diversité des constructions nouvelles autour des quais de Bacalan.
 
La visite est interactive avec un audio guide, sorte de Smartphone relié à un casque. Les points de vues  sont variés : histoire et géographie, route du vin, climats, métamorphoses, mythologie et religions, peintures,  au moyen de scénettes en hologrammes,  de flacons reliés à des poires pour reconnaître des arômes, et vidéos à propos des collectionneurs et des sommeliers. Les exploitations  sont diverses selon les terroirs, et si le vin dans l’espace ou sous la mer son anecdotiques, le design, la pub, les bouchons ont leurs mots à dire…Ce sont les anglais qui dès le XVIII° siècle se sont rués sur le vin de la région considérant les bulles du Champagne comme un défaut.
Il y a de quoi voir sur 3 000 m² avec 19 modules thématiques, 120 productions audiovisuelles. Une sagesse passagère nous a fait ignorer le verre de vin proposé sur la terrasse qui offre une belle vue à 360° sur la cinquième aire urbaine de France.
 
 
Dans la Base sous-marine voisine aux très épais murs peints en noir étaient exposés
des photographies de rivages d’Harry Gruyaert aux cadrages parfaits dont le grammage rend les lumières du Maroc proches de celles d’Irlande.
John Akomfrah superpose sur trois écrans des images d’esclaves, de guerre, de pêche à la baleine. L’abondance des thèmes brouille le propos politique et écologique quand la beauté de la nature pourrait faire oublier la cruauté des hommes.
 Nous revenons au restaurant Le Chaudron, original et rapide qui n’exagère pas sur les prix.
Nous étions passés chez Baillardran acheter des cannelés pour notre voisine qui avait soigné nos plantes. Ces petits gâteaux délicieux recyclaient les jaunes d’œufs séparés des blancs montés en neige utilisés pour le filtrage du vin.

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