vendredi 25 octobre 2019

Le Postillon. N° 52. Automne 2019.

Les postilloneurs ne sont toujours pas allé enquêter, ni même fendu d’une brève concernant les incendies qui touchent Grenoble et ses alentours depuis plusieurs trimestres: gendarmerie de Meylan, entreprise Eiffage, Casemate, église Saint Jacques, France Bleu Isère… et tout récemment la mairie de Grenoble. Si des groupes politiques d’une autre extrémité s’étaient réjoui de ces méfaits, voire avaient revendiqué ces actes, l’indignation aurait été plus massive.
Par contre le bimestriel persiste dans le créneau « plus-écologistes-que-nous-y-a-pas », maintenant que tout le monde cause vertement, en mettant en couverture une petite fille qui vient de scier un relais de téléphonie : « un geste simple pour sauver la cuvette. »
Tiens, à propos, fin août une antenne relais avait brûlé à Saint Andéol, deux ans avant au col de l’Escrinet et dans la Drôme des groupes anars avaient revendiqué la destruction de telles installations.
Les journalistes anonymes développent plus loin en proposant plutôt qu’un arrêté anti-pesticides qui ne risque pas de contrarier les paysans de Grenoble, d’interdire la 5 G dont les conséquences sont  lourdes « sur les écosystèmes et les ressources de la planète. »
- Ils dénoncent l’argent dépensé dans la « deeptech ».
- Ils ont repéré que des caméras de surveillance privées peuvent être piratées.  
- Ils se moquent des dérisoires invitations chez Schneider de prendre l’escalier plutôt que l’ascenseur pour «  sauver la planète ».
- Ils remarquent qu’une piste cyclable risque d’empiéter sur des jardins à Saint Martin d’Hères.
- Ils regrettent de manquer de lieux de baignade, dans le Drac par la faute d’EDF ou des municipalités qui ont mis des interdits autour du lac Achard ou aux « prises » à Saint Egrève pour pallier à des incivilités.
- Ils trouvent « moche » le bâtiment qui abrite des installations permettant le haut débit du côté de Saint pierre de Chartreuse.
- Ils sont contrariés par le « pouvoir » qui use: « pas de RIC pour Eric », et puis de toutes façons, il est  tellement high tech et « smart city ».  Par contre les "Contretout" ne s’appesantissent pas sur la défausse systématique de l’équipe municipale envers l’état ou les prédécesseurs : opposants un jour, opposants toujours. Il est vrai cependant qu’ils n’atteignent pas le manque de discernement de l’envoyée du journal « Le Monde » qui est la seule à  sentir que la pollution a baissé dès qu’ EELV fut élu.
- Ils ont fait les poubelles après que la fresque d’Obey ait été réalisée et ils ont trouvé, scoop : des papiers et des bombes à peinture !
Par contre ils font leur travail en nous informant sur la condition des postiers qui sont embauchés par des Groupements Employeurs Logistique (GEL).
Leur reportage concernant le trafic de coke qui perturbe le quartier de l’Alma  est intéressant. Il donne la parole, aux riverains, au procureur, et décrit le ballet des trafiquants.
Leur suggestion de faire porter par des randonneurs du ravitaillement pour les bergers et leurs troupeaux permet de ne pas se contenter de se boucher les oreilles quand les hélicoptères font des rotations pour ravitailler les alpages.
Pour ce qui est du quota d’humour, beaucoup de dessins ayant un taux de plomb supérieur aux normes, il faudra se contenter de la présence d’Abdelaziz Bouteflika en lice pour des pronostics en vue des élections municipales de 2020 :
«  Candidat issu de la diversité, il a l’avantage d’être entièrement disponible depuis le printemps dernier et de bien connaître le milieu hospitalier grenoblois. »

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