Mais le détour vaut le coup, par une route très étroite qui
longe la Nive.
Le trou dans le rocher aurait été causé par le sabot du
cheval du neveu de Charlemagne dont la légende est décidément liée à cette
montagne. Roncevaux, de l’autre côté de la frontière n’est pas si loin. Nous
sommes dans le Labourd.
A l’écart du village
d’Itxassou, dans une gorge étroite, où la rivière est bordée d’une plage
agréable, nous mangeons à « Ondoria » qui est plus que le bistrot
annoncé : son axoa, prononcer achoa, émincé de veau et jambon de … Bayonne
avec piments…d’Espelette, méritera d’être reproduit. Fromage basque de rigueur.
Nous, touristes, apprécions de voir des vautours. Mais la
patronne n’est pas de cet avis : leur nombre fait qu’ils ne se nourrissent
plus seulement de charognes mais viennent de s’attaquer à une vache affaiblie
en train de vêler.
Sur le chemin du retour, l’église d’Itxassou retient notre attention.
Le
cimetière attenant mélange des sépultures anciennes et actuelles, les
inscriptions sont en basque, les croix caractéristiques de la région inscrites
souvent dans un cercle de pierre s’alignent parfois comme dans une file
indienne.
L’intérieur de l’église est magnifique surtout quand il
s’illumine après avoir mis 2 € dans la fente d’une boîte.
Le retable doré de
style espagnol révèle une richesse et une beauté insoupçonnées, face à trois
étages de tribunes traditionnelles en bois sombre.
Les bancs usés sont
émouvants et le maître d’œuvre a mérité sa statue au pied de la montée vers les
tribunes. Une explication sonore complète le plaisir de la découverte de ce
bijou loin des foules.
Nous ne nous attardons pas à Hasparren bien que l’habitat traditionnel soit attrayant sous ses
fanions verts rouges et blanc, le temps de constater la coexistence d’écoles
privées et publiques et la vigueur de la langue basque en immersion dans Ezkia-Ikastola
alors que « les écoles Jean-Verdun et Sainte-Thérèse proposent un
enseignement bilingue français-basque à parité horaire ».
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