Nous dégustons au restaurant « Le Français » place
Napoléon, des chipirons sautés avec des légumes du jardin au menu pour 12,80 € où
un serveur aimable répond « avec plaisir » comme tous les
interlocuteurs auxquels nous avons eu affaire de préférence au trop couru
«y pas de soucis ».
La blonde collégiale
Saint Pierre de style roman, restaurée de frais, édifiée bien sûr à l’emplacement
d’un lieu de culte païen au XI° siècle a connu bien des vicissitudes au moment
des guerres de religion et lors de la révolution française.
Saint Gaudens lui même jeune berger a qui on demandait de renier sa
religion fut-il massacré par les Romains, les Sarrasins ou les Wisigoths ?
Un petit cloître attenant possède de jolis chapiteaux avec
des scènes bibliques ou des entrelacs de végétaux.
Dommage que la salle
capitulaire soit fermée et que nous ne puissions voir le saint Michel annoncé
par le syndicat d’initiative, que nous saluons habituellement lors de nos
visites d’églises.
L’accueil du musée
d’art de la céramique et des beaux arts est sympathique, nous sommes les
seuls visiteurs à déambuler dans les trois étages.
Le savoir faire des artisans
de la région a été reconnu, en particulier « le bleu Valentine »
appliqué aux porcelaines.
L’ancien bureau du maire met à l’honneur un résistant
et un artiste local.
Une exposition est consacrée au hollandais Sjel Van der
Voort, peintre, aquarelliste, graveur qui a séjourné dans le piémont pyrénéen
au moment de la première guerre mondiale.
Par contre le musée
d’art contemporain dans la chapelle saint Jacques est sans intérêt. Une exposition intitulée justement « La pause »
offre une pause à toute émotion artistique. Nicolas Pincemin, un artiste participant, prend la
pose :
« Au détour
d’une rêverie hypnagogique, dans cet état propice et intermédiaire, je cède
alors volontiers à la tentation d’une peinture offrant le spectacle de son
propre simulacre. »
Depuis le monument aux
morts, la vue sur la plaine de la Garonne est magnifique avec les Pyrénées
à l’horizon. Une des deux statues en bronze est triomphale, l’autre comme une
piétà est interprétée par certains comme un hommage aux « fusillés pour
l’exemple ».
A proximité, le monument aux trois maréchaux rappelle le
souvenir de Joffre né à Rivesaltes, Foch à Tarbes et Gallieni en Haute Garonne.
On ne peut manquer de voir les fumées parfois incommodantes
de l’usine de fabrication de pâte à papier baptisée « Fibre Excellence » rachetée par des Thaïlandais qui
emploie plus de 200 personnes et induit 2500 emplois dans la région.
Dans le centre ville pourtant réduit se sont multipliées des
devantures en trompe l’œil rappelant une fonction ancienne sans tromper sur le
devenir de ces rues dont les places de stationnement sont faciles à trouver.
Nous nous rendons à Montmaurin
à 20 minutes où se visitent les vestiges
d’une villa gallo romaine datant du premier siècle, une des plus grandes de
France (1 hectare
et demi).
Elle comportait environ 200 pièces aux fenêtres vitrées, dallées de
mosaïques ou de marbre, chauffées parfois par le sol et alimentées en eau
courante.Des viviers d’eau de mer permettaient de conserver des huitres et autres coquillages.
Forges, atelier de tissage et fabrique de tuiles étaient à proximité ainsi que les habitations des quelques 500 ouvriers agricoles qui travaillaient dans domaine qui est arrivé à compter plus de mille hectares.
L’endroit est calme, seul un couple d’anglais chemine entre
les murets.
Un magnifique chêne a poussé entre quelques colonnes restantes.
Merci pour la visite. Je suis impressionnée par la villa gallo-romaine. Que de prouesse technologique, si je puis dire !
RépondreSupprimerEt dans un beau lieu, aménagé avec goût, et avec le souci de la beauté. Rafraîchissant.