Yéti & Compagnie. Karey Kirkpatrick Jason A.
Reisig.
Quand s’affiche : « film sur la
tolérance », autant de spectateurs risquent de fuir que d’autres s’y
précipiter, voire plus, et pourtant la subtilité est au rendez-vous et les
enfants ne sont pas pris pour des demeurés.
Les Yétis vivent au dessus des nuages et
lorsque l’un d’eux découvre « un petit pied », un humain, quelques
croyances qui protégeaient la tribu sont bousculées.
Chacun a peur de l’autre, aussi bien les animaux poilus depuis leurs montagnes
inaccessibles que les lisses humains dans leur sac de couchage.
La vérité peut être dérangeante, mais finit
pas triompher en empruntant des chemins escarpés. Le rythme légèrement moins
endiablé que d’ordinaire dans les films d’animation permet de réfléchir et
d’apprécier les caractères variés des personnages.
L’écologie, l’animalité, les nouveaux moyens
de communication, la tradition, l’histoire, sont traités avec humour et les
chansons sont sympathiques.
Encore une bonne proposition en cinéma
d’animation, bientôt ma principale occasion de rencontre avec le cinéma
américain.
Dilili à Paris.
Michel Ocelot.
Venant de Nouvelle Calédonie, une petite fille métisse,
après avoir été exhibée à l’exposition
universelle de Paris, va mettre une jolie robe blanche et connaître
toutes les femmes qui comptaient à la Belle Epoque : elle retrouve Louise
Michel son institutrice et se montre enchantée de faire la connaissance
forcément furtive de Sarah Bernhard, Marie Curie, Emma Calvé une cantatrice,
Colette, Camille Claudel mais aussi Pasteur et Proust, Picasso et Satie,
Chocolat et Zeppelin…
La promenade en triporteur volant au-dessus des marches de
Montmartre ou en jolie barque dans les égouts de Paris est didactique, le
langage des dialogues est soutenu et les mots bien articulés : parfait
pour une sortie scolaire avec de belles images pour faire valoir le combat
civique des femmes soumises aux "Mâles-Maîtres" mais finalement libérées,
délivrées, grâce à qui ?
Paris d’alors était bien la capitale des arts, des sciences et de la justice.
Paris d’alors était bien la capitale des arts, des sciences et de la justice.
Malgré tant de correctes intentions, la figure
systématiquement encensée de l’exception culturelle française et ses animations
à l’ancienne, n’a pas connu l’unanimité critique habituelle.
A l’heure où il ne fait pas bon se montrer trop éducatif, le
propos chargé de références, demanderait un complément wikipédiesque forcément - attention gros mot- instructif. Les
"desseins" manquent de fluidité à l’image de ces icônes animées convenant davantage à une lanterne magique qu'à des lunettes 3D.
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