mardi 6 décembre 2016

Olympia. Vivès/Rupert &Mulot

Ça baigne, depuis le dessin de couverture, pour les trois jeunes femmes aussi désinvoltes qu’efficaces pour dérober des objets d’arts aux Invalides puis au Petit Palais en passant par le Grand Palais :  « La Vénus endormie » de Giorgione, « La Vénus d’Urbino » du Titien et «  Olympia » de Manet, d’où le titre.
Le trio de dessinateurs campe avec légèreté trois filles qui s’aiment, se passent des hommes et passent les murailles les plus impénétrables.
Les dialogues sont vifs :
- Je sais comment on va l'appeler! Attends déjà c'est une fille ou un garçon?
- Une fille.
- Raoul. On va l'appeler Raoul. J'adore trop les prénoms masculins pour les filles.
- Raoul? C'est trop moche? Pourquoi pas "gros Jacky" pendant que tu y es? Raoul, on dirait un nom d'acteur porno portugais.
Les invraisemblances dans l’action haletante passent bien dans une atmosphère rêveuse aux couleurs acides comme les caractères décrits dans des relations qui me paraissent très contemporaines : authenticité et brutalité, plaisir direct et inconscience.
Le seul garçon qui apparaît dans plus de trois cases est un tueur :
« Et tueur c'est intéressant comme boulot ? C'est payé au poids, comment ça marche ? »
Drogue et milieu de l’art, mafia et élégance, quelques bouffées d’adrénaline pour des vies traquées : la recherche effrénée de la liberté mène à des impasses mais produit des bandes dessinées qui se laissent bien lire : celle là est limpide. 

1 commentaire:

  1. Je crois que je préfère la limpidité des lacs de montagne.
    C'est des hommes qui ont.. produit cette B.D. ?
    Sans commentaire...

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