La proposition était
tentante. 
Bien qu’une seule phrase des
« Antimémoires » de Malraux depuis un champ lexical voisin, situe le
glorieux ancêtre dans une autre cour : 
« L'orgueilleuse honte de Rousseau ne détruit
pas la pitoyable honte de Jean-Jacques, mais elle lui apporte une promesse
d'immortalité. »
A travers ce portrait, en
creux, l’oubli des autres, m’a paru trop explicite pour attirer ma sympathie. 
« Si la vie est une drogue, je garde mes
distances avec le produit, je consomme avec modération. Entre la coupe et les
lèvres, il y a de la place pour la réticence. » 
Bien que  s’appliquant à la contrarier, l’élégance de
l’écriture du chroniqueur littéraire de Libération vient parfois amoindrir une
sincérité qui pourrait toucher. 
Quelques séquences donnent à
réfléchir :
« Exagérer c’est faire comprendre la vérité ou
le mensonge ? »
 Mais fallait-il tant d’anodines remarques pour
les mettre en valeur ?
« Je ne me souviens pas d’avoir aboyé  quand on me traitait comme un chien »
Placé  derrière un épigraphe de Victor Hugo : 
«  Celui dont le flanc saigne a meilleure
mémoire »
Ces 150 pages manquent
justement de chair pour ne pas paraître comme un exercice de style agréable à
lire, mais oubliable.
 


 
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