vendredi 27 mai 2016

« A quoi servent les mouvements citoyens »

J’ai été bien inspiré d’avoir accepté l’invitation du groupe GO Citoyenneté à une de leur rencontre où j’ai apprécié la diversité et l’honnêteté des intervenants, de quoi apporter enfin un contre point à mes litanies tourmentées et chagrines quand sur ce blog, il s’agit de politique.
Il y avait ce samedi matin des élus de la majorité grenobloise et des opposants, des impliqués expérimentés dans la METRO, des technos du conseil départemental, des citoyens…
Une élue des mouvements citoyens qui redit l’enthousiasme de la campagne électorale et ses contradictions présentes, redonne foi en une classe politique pourvoyeuse infatigable en occasions de désespérer de cette engeance. Nous voilà éloignés un moment des généralisations forcément hâtives.
Bien que la maîtresse de Conférences, effrite le mythe d’une équipe municipale unanime, elle ne joue pas les Duflot ou les Fillipetti qui ne savent rien de la loyauté mais ont recherché matière à romans prévisibles.
Une éveillée de « La nuit Debout » était là aussi avec sa virulence, accueillie avec bienveillance par le groupe qui retrouvait là de ses utopies autogestionnaires passées rafraichies par les réseaux sociaux.
Elle était pleinement dans la préoccupation commune de faire mieux vivre la démocratie.
Alors que d’autres militants aux franges du PS ou de EELV, pour « La primaire à Gauche »… également critiques envers les élus, savent bien d’expérience que des particuliers, de chez intérêt particulier, maquillés en « membres du peuple » contredisent parfois l’intérêt général, la jeune utopiste nous a livré quelques références livresques, tout en rappelant des démarches de tirage au sort, de révocation par des assemblées souveraines, de mandat impératif et unique.
Au pays des 30 millions de sélectionneurs, « juger » se différencie de « gérer ».
Si l’expérience de « gouvernance collégiale et participative » à Saillans  (Drôme) est une référence pour beaucoup, la taille des groupes de paroles et l’étendue des pouvoirs sont un problème quand les arbitrages à l’échelle des métropoles se présentent comme déterminants alors qu’au niveau des quartiers ne subsistent que des simulacres de choix.
De quoi rester sans voix quand le quidam - pour éviter le mot « citoyen » tellement défraichi -  se demande:
« Pourquoi participer si on ne dispose pas du pouvoir de décision ?»
L’optimiste Paul Bron, a réalisé un compte rendu  visible ici
http://go-citoyennete.fr/?p=2991
il connait bien le dilemme :
« D’un côté, de nombreux habitants sont en prise avec des difficultés quotidiennes d’emplois, logements, de précarité, de l’autre le fonctionnement institutionnel est de plus en plus complexe à appréhender : comment les citoyens peuvent-il s’impliquer, alors qu’ils ont l’impression que les choses leur échappent ? »
…….
Les dessins ci-dessous proviennent de « Slate »et de « Marianne »   :

1 commentaire:

  1. Je suis tout à fait d'accord avec toi. Ce qui a lieu à l'échelle d'une petite commune peut-il avoir lieu à l'échelle d'une grande? Noter à Grenoble la déception des CDI... j'y suis allé, mais hélas le faible nombre de participants ne leur permet pas d'être représentatifs et, du coup, leurs louables efforts de réflexion et de proposition risquent d'être vains... Regarder aussi en ce moment la pièce de Pommerat, à la MC2, elle dit beaucoup sur ces questions, et sur le destin de la politique en général! A un de ces jours j'espère.

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