Décidément, ce n’est pas pour leur « une » que je
reviens vers le bimestriel
Grenoblois : celle qu’ils ont choisie aurait mieux convenu dans la
rubrique: « les couvertures auxquelles vous avez échappé » où figure
aussi une femme de ménage qui a la tête de la femme assise de Copi ( très
ancien dessinateur de Charlie mensuel) et dit en passant son balai dans les
flaques de sang : « j’essuie Charlie » : pas de mon goût
non plus. Par contre la photographie journal déplié (voir ci-dessus) est
excellente bien que le thème de la manif Charlie à Grenoble ne soit traité que
par l’humour, alors que ce fut un évènement majeur et porteur de sens.
Les rédacteurs persistent à ne pas signer les articles et
même le courrier des lecteurs est anonyme. Ils cultivent ainsi le travestissement,
type réseau sociaux, alors qu’ils sont tellement tradi par certains côtés. Qu’ils
ne s’étonnent pas de ne pas être toujours considérés par leurs interlocuteurs à
la hauteur de leur prétention quand ils se placent sous le patronage d’Albert
Londres ; « mais non on rigole ». Surtout quand les apprentis
journalistes « gonzo », journalisme subjectif où les reportages sont écrits
à la première personne, prennent la mauvaise route, où ne sont pas au
rendez-vous.
L’information alternative dans la cuvette ne sort pas de
l’amateurisme désinvolte.
Il serait temps pour
eux d’arriver à éditorialiser au-delà des réponses à des lecteurs, histoire de
mettre de la cohérence, voire de souligner des contradictions pour éviter de tomber
dans le micro trottoir comme lors de l’entretien avec Mourad et Dalila sur la Villeneuve.
La
critique de la « co-construction » méthode de la nouvelle
municipalité en devient anecdotique, alors que la question est d’importance qui
met en jeu rien moins que la notion de
démocratie et la distance des paroles aux actes.
Après une période indulgente, me voilà redevenu plus âpre,
bien que le point de vue d’un chasseur sur le Center parc de Roybon soit
intéressant, parce qu’inattendu, ainsi qu’un extrait de BD traitant de la
présence des immigrés place Notre Dame en 1977. Vallini, un de leur
« client » favori, se représentant aux élections départementales constitue
une aubaine. Leur article appelant à la fermeture de l’Agence
d’Etudes et de Promotion de l’Isère manque de nuances, et me semble imprégné trop exclusivement de culture « pièces et main d’œuvre » qui ne manque pas de pertinence parfois,
mais traite l’emploi par-dessus la jambe.
...............
Un dessin du Postillon ci dessous, le Canard n'était pas très vif cette semaine, par contre les derniers "Charlie" sont excellents.
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