« A l’insu de notre plein gré » et ce qui nous
advient ici, à portée de mains, les bras m’en tombent bien souvent
d’ébahissement et d’impuissance.
Pourtant au-delà des frontières il y a de quoi apporter des nuances à nos paysages.
Comme le chante sur des rythmes enjoués Sanseverino :
« Israël, Palestine, les Hutus, les
Tusti, Désiré Kabila
Guantanamo, Kadhafi, Kaboul, Sarajevo
Ben Laden, George Bush, Mobutu et Tito
On connait tout ce qui est bon
C'est la médiathèque de la baston »
Guantanamo, Kadhafi, Kaboul, Sarajevo
Ben Laden, George Bush, Mobutu et Tito
On connait tout ce qui est bon
C'est la médiathèque de la baston »
Ces noms ne se démodent pas même si des nouveaux sont venus
clignoter sur nos écrans.
Par exemple en Ukraine où tout se rebat, leur langue est le
support de leur identité, leur fierté, tandis que nos négligences ont
précédé l'affaiblissement du français. Certains demandent l’Europe, qui à l'intérieur de nos frontières ?
Je trouve ridicules tous ces planqués qui enverraient bien
nos trouffions tous azimuts et dans le même temps je m’agace de la culpabilité
qui s’attacherait à toute action de la France.
Si le Mali fut une opération utile, celle en Centre Afrique
est plus hasardeuse. Nos lâches soulagements face à Kadhafi ont été de courte durée : les effets
pervers devenant majeurs.
Le refus d’engager La France en Irak avait rencontré un consensus,
alors que les palinodies en Syrie n’étaient pas si dérisoires quand le remède risquait
d’être pire que le mal.
Il est de bon ton chez les atones de dauber sur l’Europe, un
peu plus, mais qui l’a rendue impuissante l’Europe, comme si nous n’étions pas
partie prenante ? Qui a mis la boule à zéro à l’Euro ? L’OTAN est passée, la défense européenne est sans dessein, on a déjà du mal avec
notre province: que faire ?
Alors quand la
lassitude gagne, pour retrouver les fondamentaux, un petit coup de camarade
vitamine, Régis Debray :
« La priorité du
siècle à venir sera éminemment paradoxale. Il lui faudra réconcilier les causes
de l’Un et du Multiple. Vivre l’histoire comme l’aventure d’un peuple unique,
l’humanité ; tout en préservant contre l’unification technique la diversité des
langues et des peuples. Il y a le droit naturel des
êtres humains à se nourrir, à croître en paix, à se rendre là où la vie est
possible ; et il y a le droit politique des États à contrôler les flux de
population, à maintenir leurs frontières et leurs usages, selon les codes immémoriaux
de l’hospitalité (je t’accueille chez moi, tu respectes mes lois). Combiner les
deux ne sera pas facile - pas plus qu’il n’est aisé d’allier la générosité
à l’intelligence (les cœurs palpitants sont souvent un peu simples et
l’intelligence a souvent le cœur sec). Ordre et progrès se diront : identité et
solidarité, internationalisme et patriotisme. Scott Fitzgerald disait que la
finesse d’un individu se mesure à sa capacité de vivre selon deux idées
contradictoires. La formule vaut pour les civilisations. »
.............
Dans le Canard de cette semaine: A propos du positionnement des verts.
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