Aujourd’hui nous quittons les vieux quartiers pour nous plonger dans des quartiers récents construits pour l’exposition universelle de 1998. Par le métro rouge nous atteignons assez tôt le terminus à Oriente, dans une gare moderne couverte par une forêt de pylônes en forme de palmiers qui nous rappelle l’immense aéroport de Madrid. Nous traversons le centre commercial Vasco de Gama encadré par deux grands immeubles en forme de proue de bateau. Les bords du Tage sont joliment aménagés. Nous longeons une allée de drapeaux qui conduit au fleuve puis bifurquons après le centre nautique où de jeunes enfants habillés de toutes couleurs s’initient aux joies du canoë, sous l’œil attentif d’un moniteur et de son chien lui collant aux basques, affublé lui aussi de son gilet de sauvetage. Nous poursuivons notre errance sous la ligne de téléphérique encore immobile et fermé, jusqu’à l’Océanorium de Lisbonne pour une visite qui prendra presque trois heures.
Il se compose d’un immense bassin central où évoluent requins, raies majestueuses de couleurs et tailles différentes qui se collent aux vitres, de bancs de poissons, et de gros poissons mastodontes, aux faces de lune, archaïques. D’autres bassins plus éclairés ou plus sombres, de températures froide ou chaude, reproduisant des milieux humides recréent la vie de différentes parties du globe. Celui de l’Océan Indien par exemple laisse filtrer une lumière plus importante avec des coraux et des poissons aux couleurs vives et chatoyantes. Les pingouins sont réfrigérés par une clim’ importante et la présence d’une glace si lisse qu’on la dirait factice. Le clou de l’Océanorium sont les deux loutres Eusebio et Amalia indifférentes aux regards des visiteurs qui dorment en faisant la planche sur le dos et en se donnant la patte; tout comme la loutre célibataire Figo dans le même bassin, ils dérivent tranquillement. Nous admirons aussi des anémones de mer, des dragons de mer si fins, des grenouilles aux couleurs inhabituelles, un octopus, des méduses transparentes et gracieuses, des hippocampes et des tas d’espèces insoupçonnées.
Quelle diversité de formes de vie ! Des petits poissons entrent par les ouïes de plus gros et semblent se nourrir avant de ressortir. Bref de quoi observer sans fin, ce que ne manquent pas de faire les enfants bouche bée ! Des hommes grenouilles circulent dans le grand bassin au milieu des grands « bêtians » soit pour essuyer le vitres, soit pour entretenir l’aquarium en injectant des produits à l’aide d’une grande seringue ou en aspirant et aérant le fond de sable granuleux avec une sorte d’aspirateur.
Nous nous réchauffons au soleil et déjeunons dans une Peixaria rua Pimenta, rue nouvelle de restaurant près du Tage. Au menu : bacalhau, clams et riz aux fruits de mer recommandé par le garçon qui nous offre gracieusement le Moscatel à la fin du repas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire