Pas de pluie mais des nuages. Nous faisons route vers le nord.
Arrêt à Shizou proche du premier méandre du YanTsé Kiang. Peu de monde pour visiter le charmant pont suspendu en planches où passa l’armée rouge lors de la longue marche. Deux musiciens, jouant d’un instrument à cordes et d’une flûte, ajoutent un caractère nostalgique et tranquille au décor. Des paysannes traversent chargées de paniers sur le dos. Youizou, notre guide, nous laisse nous promener et se rassasie de gelée de lentilles.
Nous nous rendons aux gorges du saut du tigre sur le Yang-Tseu-Kiang ou Chang Jiang, Yangzi Jiang, le "fleuve bleu", c’est le plus long fleuve de Chine, 6300 km.La route que nous devions prendre s’avère bouchée par les cars de touristes, alors le chauffeur propose de passer par l’autre rive. La marche pour accéder à la gorge sera en terrain plat au lieu de s’effectuer par les marches. Nous prenons un repas devant un parking à l’entrée du site. Nous effectuons l’aller et le retour au pas de course, effrayés quelque peu par un bloc de rocher que nous voyons se détacher au-dessus du chemin et plonger dans les flots tumultueux, ainsi que par des surveillants postés tous les 100 m avec des mégaphones pour avertir le public des dangers. Mais l’aventure en vaut la peine, une statue de tigre indique le point spectaculaire.
Nous sommes face au fleuve de couleur brune, puissant, tonitruant, crachant ses embruns.
Il frappe la roche à l’endroit où un torrent de jade le rejoint. Dans la région de d’or est présent dans le sable. Le soleil déchire les nuages. On reprend la voiture : les paysages sont magnifiques, mais la pluie reprend sa place, parfois violente.
Nous tombons sur une « kermesse » de Yi noirs. Stop. Extraordinaires costumes chatoyants vert fluo, rouges et coiffes noires encombrantes en velours. Les habitants s’affairent à des jeux d’argent avec des dés, un marché aux vêtements étale ses couleurs. Un triste lion en cage, un chameau et un photographe rappellent les petits cirques de chez nous, autrefois. Nous nous noyons facilement dans la foule. Youizou nous met en garde contre les voleurs et nous rabat peu à peu vers la voiture. L’habitat change: des maisons rustiques en planches ou en rondins laissent place à des maisons plus cossues, plus grandes dont un des murs de torchis, percé de deux fenêtres colorées, penche. Aux alentours des cochons noirs circulent ainsi que des sortes de yack aux poils noirs à la queue fournie.Le terme de notre voyage d’aujourd’hui est Zhongdian (en chinois Shangrila) moderne et laborieuse avec de nombreux chantiers sous la pluie. A l’hôtel « Diqing sight seeing » nous attend notre guide anglophone qui nous accompagnera demain. Nous prenons nos quartiers et nous tentons une sortie après la pluie. Je m’achète une veste de pluie dans un des magasins d’équipements de montagne qui ne manquent pas dans la ville très européanisée. Le marché local est désert. Nous arpentons un peu la vieille ville mais la pluie nous chasse au « Tibet bar » recommandé par notre guide. L’adresse est bonne : 2 soupes, yack fried ou en kebab, champignons, riz frit. C’est bon. Le rhume poursuit ma compagne et peut être que nous allons devoir nous servir de la machine à oxygène de la chambre. Nous sommes à 3200m d’altitude.
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