dimanche 3 juin 2018

Ce qui demeure. Elise Chatauret.

Spectacle d’1 heure 10, modeste, délicat, pudique. Il concerne la mémoire, mais sans le désarroi voire la douleur qui sont appelés souvent par ce thème.
« J’ai vécu presque un siècle. Entre le moment de mon enfance et aujourd’hui, c’est une période de bouleversement total et d’évolution incroyable… C’est un autre monde… »
Cette phrase extraite d’une enquête, où l’intimité d’une vieille dame est mise en scène sans tapage, ne reflète qu’imparfaitement l’ensemble qui ne présente pas de fresque grandiose ni ne résonne de proclamation définitive.
La banalité d’un repas en introduction nous met en appétit pour nous rappeler ces « presque rien » qui font le sucre de la vie. La mise au sol de photographies nous invite subtilement à revenir sur nos propres traces. Le violon n’était peut être pas indispensable avec ses grincements mais l’échange présenté à la fin entre celle qui a restitué une vie et son personnage souligne une sincérité qui ne peut être mise en doute.
« Ce qui échappe » a été évoqué en creux alors que «  ce qui demeure » laisse une douce complicité s’installer entre des actrices complémentaires et un public assez clairsemé.

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